Les prix des énergies fossiles fluctuent considérablement ces derniers jours. Les prix du gaz et du pétrole ont pris des trajectoires différentes. En effet, alors que les prix du pétrole sont en hausse, ceux du gaz se sont effondrés.
Ainsi, le prix du gaz naturel européen a atteint son plus bas niveau depuis juillet 2020. Ils ont été impactés par un hiver plutôt doux qui a plombé la demande et les prix. Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, a cédé presque 5% le 12 février. Il est cédé à 25,78 euros le mégawattheure (MWh), soit le plus bas niveau depuis trois ans et demi.
De leur côté, les prix du pétrole continuent dans leur trajectoire haussière, dépassant les 80 dollars pour le Brent. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, est cédé à 82,58 dollars ce mardi 13 février. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), est affiché à 77,56 dollars.
Les prix ont donc gagné plus de 2 dollars en une séance. Ils enchaînent ainsi les gains en raison de la dégradation de la situation en Mer Rouge, mais également en raison de fortes tensions sur les produits raffinés, en particulier le gazole. « Le marché reste très vigilant, car les craintes d’une décision iranienne de fermer le détroit d’Ormuz« , unique point de passage pour les exportations de plusieurs producteurs majeurs du Moyen-Orient, « sont présentes« , commentent les analystes d’Energi Danmark.
Les tensions en Mer Rouge boostent les prix du pétrole
La conjoncture géopolitique au Moyen-Orient continue donc d’impacter les cours de l’or noir. En effet, John Evans, de PVM Energy, souligne que sans les tensions au Moyen-Orient, « les prix du pétrole seraient probablement beaucoup plus bas ».
Ainsi, dans cette conjoncture, les investisseurs continuent de scruter la situation, notamment « si d’autres parties étaient entraînées dans le conflit dans une plus large mesure que par procuration, ou si, par miracle, une solution était trouvée », ajoute John Evans.
Il faut dire que les tensions en Mer Rouge persistent et impactent les prix du pétrole. Les rebelles houthis ont visé, lundi 12 février au large du Yémen, un navire grec qui a continué sa traversée en Mer Rouge en direction de l’Iran, n’ayant subi que des dégâts mineurs, selon l’armée américaine.
Par ailleurs, il faut dire que d’autres éléments sont également importants pour les marchés pétroliers. « La forte croissance américaine et les mesures de relance chinoises sont aussi positives pour la dynamique de l’offre et de la demande » de pétrole, rappelle Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. Toutefois, pour se fixer, les investisseurs attendent la publication des chiffres de l’inflation en janvier aux États-Unis, avec l’indicateur CPI, ce mardi.