Les prix du pétrole connaissent une légère hausse ce lundi 24 mars 2025, après une période d’incertitude marquée par la politique de Donald Trump sur les droits de douane. Le marché semble désormais avoir plus de clarté concernant ces droits, qui pourraient être moins élevés que prévu, ce qui a apporté un certain réconfort aux investisseurs.
« Les spéculateurs remettent de l’argent sur le marché », a expliqué Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB. Il a ajouté que « le mouvement initial de panique suscité par les taxes à l’importation imposées par Trump se dissipe avec l’espoir de droits de douane davantage ciblés ». En effet, la crainte initiale que la guerre commerciale lancée par le président américain puisse nuire à l’économie mondiale et, par conséquent, à la demande en brut semble diminuer.
Selon Bloomberg, les pays n’imposant pas de droits de douane contre les États-Unis, et avec lesquels ce pays affiche un excédent commercial, seraient exemptés de ces taxes. De plus, l’administration ne prévoit pas de dévoiler des droits de douane sectoriels distincts, ce qui a rassuré le marché.
Vers 10h20 GMT (11h20 HEC), le prix du baril de Brent, référence du pétrole de la mer du Nord, pour livraison en mai, a augmenté de 0,30%, atteignant 71,86 dollars. De son côté, le baril de West Texas Intermediate (WTI), référence du pétrole américain, pour livraison en avril, a progressé de 0,51%, à 68,56 dollars.
Les prix du pétrole en attente des résultats des négociations entre la Russie et les États-Unis
Le marché pétrolier observe également de près les négociations en cours entre la Russie et les États-Unis, qui se sont réunis à Riyad ce lundi. Ces discussions ont pour objectif d’instaurer une trêve partielle en Ukraine, après plus de trois ans de conflit. Ces pourparlers ont eu lieu après des échanges entre Ukrainiens et Américains, qui se sont poursuivis jusque tard dans la nuit.
« La discussion a été productive et ciblée. Nous avons abordé des points clés, notamment l’énergie », a déclaré le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov, à la tête de la délégation ukrainienne. Selon Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management, « Parmi les sujets abordés figure un cessez-le-feu dans la mer Noire, qui pourrait permettre d’acheminer davantage de pétrole russe vers le marché mondial via le grand port d’exportation de pétrole russe de Novorossiysk ».
Cette évolution dans les discussions géopolitiques, associée à la clarification des politiques douanières, a permis de rassurer le marché, contribuant ainsi à la légère hausse des prix du pétrole.
