Après le pétrole et le gaz, Sonatrach envisage d’exporter l’essence prochainement

Par Pika O. Publié le 4 juillet 2024 à 14h56
Après le pétrole et le gaz, Sonatrach envisage d'exporter l'essence prochainement
Après le pétrole et le gaz, Sonatrach envisage d'exporter l'essence prochainement

Après le pétrole et le gaz, Sonatrach compte exporter de l'essence dans un avenir proche. En effet, le géant pétrolier algérien envisage d'exporter un volume de 1 million de tonnes en 2027, selon le vice-président de l’activité raffinage pétrochimie au sein du groupe public, Slimane Slimani.

Ce responsable a affirmé, lors de son intervention sur les ondes de la radio nationale Chaîne 3, que Sonatrach avait décidé de revenir sur le marché international de l’essence. Un marché qu'elle a abandonné depuis 2010. Sonatrach prévoit ainsi son retour sur le marché international de l’essence en 2027, avec l’exportation d’un volume de 1 million de tonnes. Le projet fait partie des projections de l'entreprise publique pour les années à venir, multipliant les efforts pour reprendre sa place d’exportateur de carburants. Une position qu’elle a occupée jusqu’à 2010.

Pour y arriver, Slimane Slimani indique que le groupe pétrolier s'était lancé dans la réalisation, la réhabilitation et le développement des plus importantes raffineries du pays à Skikda, Alger et Arzew. Ces chantiers ont permis l’augmentation des volumes de traitement de pétrole brut pour atteindre 30,7 millions de tonnes contre 27 millions en 2018, selon le même responsable. Sonatrach devra également se renforcer une nouvelle infrastructure stratégique, dans la région de Hassi Messaoud, d’une capacité de production de 5 millions de tonnes par an en 2027.

Les capacités de production d'essence de Sonatrach a augmenté

« Le plan d’investissement de Sonatrach dans la filière raffinage et pétrochimie prévoit la réalisation d’une unité de reforming au niveau de la raffinerie d’Arzew, chose qui va apporter une quantité additionnelle de 1,2 million de tonnes d’essence et on sera en position d’exportateur d’essence à partir de fin 2027 », détaille Slimane Slimani qui souligne qu’un excédent de l’ordre de 500 000 tonnes d'essence a été réalisé l’année dernière, grâce à la réduction de la consommation suite à l’utilisation de GPLc à la place de l’essence.

Actuellement, le groupe pétrolier dispose d’une « capacité de production de 4 millions de tonnes et la consommation s’est stabilisée aux alentours de 3,5 millions de tonnes depuis 3 ans. Cette réduction de la consommation d’essence est remplacée par l’utilisation de GPLc qui est passé de 250.000 t à 1,7 million en l’espace de dix ans, ce qui nous a permis de réaliser un excédent de production de l’essence », révèle ce responsable.

« Le groupe public a produit pour 3,7 millions de tonnes d’essence en 2023, contre 2,2 millions de tonnes en 2018 et pour 10,3 millions de tonnes de gasoil contre 7,8 millions de tonnes dans le passé avec satisfaction totale des besoins du marché national en carburant, y compris en kérosène, et ce, depuis 2020 », indique-t-il encore.

Pika O. journaliste francophone. Je couvre différents sujets d'actualité, notamment l'économie

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