Les marchés pétroliers ont renoué avec leur instabilité ces derniers jours. En effet, après une flambée, suivie d'une courbe baissière, les prix du pétrole ont de nouveau flambé à la fin de la semaine passée, suite à l'escalade au Moyen-Orient. Cette hausse n'est cependant qu'une petite parenthèse dans un marché très impacté par plusieurs facteurs. Les prix du pétrole se sont, en effet, effondrés ce lundi 5 août. Ils sont à leur plus bas niveau depuis décembre 2023.
Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, est cédé à 75,45 dollars. Quant à son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), il est affiché à 72,10 dollars le baril. Le pétrole a donc perdu plus de 6 dollars en trois jours.
Cette baisse des prix est l'une des conséquences de la conjoncture économique aux États-Unis d'Amérique. En effet, la détérioration de l'emploi américain en juillet a tiré les prix du pétrole vers le bas. Les marchés ont rapidement réagi à l'annonce du ministère du Travail américain d'une augmentation plus vive que prévu du taux de chômage le mois de juillet. Le taux de chômage est passé à 4,3 % contre 4,1 %, le mois précédent. Il a ainsi atteint son plus haut niveau depuis trois ans.
La situation de l'emploi aux USA plombe les prix du pétrole
En détail, les créations d'emplois aux USA ont nettement faibli à 114 000 contre 179 000 en juin. Matt Smith, analyste de Kpler, souligne qu'en « temps de crise, le pétrole chute en emboîtant le pas du marché boursier ». Concrètement, la baisse de l'emploi « signale que l'économie ralentit, ce qui est négatif pour la demande de pétrole », explique-t-il.
Il faut dire également que la situation au Moyen-Orient qui a fait flamber les prix du pétrole inquiète moins les investisseurs. En effet, selon Phil Flynn de Price Futures Group, la prime de risque géopolitique au Moyen-Orient s'est essoufflée. « Jusqu'à présent, l'offre de pétrole (venant de la région) n'a pas changé et, dans ce contexte, les marchés ont supprimé une partie de la prime de risque », expliquent de leur côté les analystes d'Energi Danmark.