Depuis le début de l'année, les marchés pétroliers ont renoué avec leur volatilité. Les prix du pétrole augmentent et diminuent au gré des rebondissements de la situation au Moyen-Orient. Ces derniers jours, après quelques séances de baisse, le pétrole se refait une santé.
Ce dimanche 28 avril, les prix du pétrole ont connu une légère hausse. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, est cédé à 88,21 dollars. Quant à son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), il est affiché à 83,66 dollars le baril.
Les prix dépendent donc des tensions au Moyen-Orient notamment. C'est ce qui a poussé la Banque Mondiale à tirer la sonnette d'alarme sur les répercussions de ce conflit sur l'économie mondiale en général et le prix de l'énergie en particulier.
En effet, l'institution financière indique dans son dernier rapport qu’une intensification du conflit au Moyen-Orient pourrait non seulement pousser les cours de l'or noir à la hausse, mais aussi faire grimper les prix du gaz naturel, des engrais et des denrées alimentaires.
L’intensification du conflit au Moyen-Orient « pourrait raviver les pressions inflationnistes dans le monde », souligne ainsi le rapport de la BM, rendu public le 25 avril. Concernant les prix du pétrole, cette institution souligne dans son rapport qu'elle s'attend à une moyenne du prix du Brent pour l’année 2024 de l’ordre de 84 dollars le baril et de 79 dollars en 2025.
En plus des prix du pétrole, ceux du gaz et des engrais devront augmenter
Toutefois, la BM prévoit, dans le cas d’une intensification du conflit au Moyen-Orient, un baril de Brent à 92 dollars en moyenne annuelle en 2024 et de 100 dollars si les perturbations sont plus graves. « Ce scénario conduirait à une hausse de près d’un point de pourcentage de l’inflation mondiale en 2024 », ajoute l'institution financière.
Par ailleurs, Ayhan Kose, économiste en chef adjoint de la BM, s'exprimant dans ce rapport sur l'inflation, déclare : « On voit émerger une divergence frappante entre croissance et prix des produits de base : malgré une croissance mondiale relativement plus faible, les prix des produits de base resteront très probablement plus élevés en 2024-25 qu’au cours des cinq années précédant la pandémie de Covid-19 ».
La lutte contre l'inflation n'est donc pas encore gagnée. D'ailleurs, la Banque Mondiale indique dans son rapport que les prix du gaz naturel, des engrais et des denrées alimentaires se hisseront également à des niveaux élevés.