L’Algérie conserve sa place de troisième plus grand producteur de pétrole en Afrique selon les données de 2024. Avec une production moyenne de 907 000 barils par jour, le pays se classe derrière le Nigeria et la Libye, mais devant d’autres nations africaines comme le Congo et le Gabon.
Cette performance s’inscrit dans un contexte marqué par des réductions volontaires décidées dans le cadre de l’alliance OPEP+ pour stabiliser les prix du pétrole sur le marché mondial. Ces quotas, auxquels l’Algérie a activement participé, ont limité temporairement sa production.
Une remontée de la production de pétrole prévue en 2026
Selon les estimations de l’Energy Research Unit, la production algérienne devrait rester stable à 908 000 barils par jour jusqu’à la fin de 2025, avant de dépasser à nouveau le million de barils par jour en 2026. Cette hausse anticipée coïncide avec la fin des réductions volontaires de l’OPEP+ et une reprise plus soutenue de la production.
Historiquement, la production algérienne a connu une baisse progressive depuis son pic de 1,268 million de barils par jour en 2009. Des initiatives telles que l’accord d’Alger en 2016, visant à réduire l’offre mondiale, ont également contribué à cette diminution. Malgré ces contraintes, l’Algérie reste un acteur clé du marché pétrolier africain et mondial.
Concurrence régionale et défis
Face à cette dynamique, les autres pays africains poursuivent également des ambitions de croissance. Le Nigeria, premier producteur du continent avec 1,41 million de barils par jour en 2024, prévoit d’atteindre 3 millions de barils par jour d’ici 2025. De son côté, la Libye, exemptée des quotas de l’OPEP en raison de sa situation politique instable, continue de faire face à des fermetures de gisements dues aux conflits internes.
L’Algérie doit relever plusieurs défis pour maintenir et augmenter sa production. La modernisation des infrastructures, l’attraction d’investissements étrangers et le développement de nouvelles technologies sont indispensables pour rester compétitive. De plus, l’intégration des énergies renouvelables et la diversification économique pourraient réduire la dépendance à l’exportation d’hydrocarbures à long terme.
Avec des perspectives encourageantes pour 2026, l’Algérie se prépare à renforcer son rôle en tant que pilier du marché énergétique africain, tout en contribuant à la stabilité des prix mondiaux grâce à sa coopération au sein de l’OPEP+.