En Algérie, chaque semaine amène son lot de blessés et de morts sur les routes. Au cours des six premiers mois de 2024, le pays a enregistré 15 850 accidents, une hausse de 7,67 % par rapport à la même période en 2023. Le nombre de décès a également augmenté de près de 3 %, pour atteindre 2 222 victimes. Ce sont les chiffres communiqués par Ahmed Naït El Houcine, délégué national à la sécurité routière (DNSR).
Pour faire face à l’hécatombe qui a lieu sur les routes, un nouveau système de formation pour l’obtention du permis de conduire sera mis en place dès janvier 2025. C’est ce qu’a affirmé Ahmed Naït El Houcine dans une interview accordée au journal El Watan.
Les autorités comptent ainsi éradiquer les pratiques douteuses qui gangrènent le système actuel. Désormais, une numérisation complète des étapes de l’inscription à l’auto-école jusqu’à l’obtention du permis sera introduite. Par ailleurs, l’épreuve théorique sera révisée. Elle sera réalisée via un système multimédia avec des questions sur le code de la route, la signalisation, le secourisme et la mécanique.
Changements dans les épreuves du permis de conduire
À l’avenir, les candidats seront évalués avec une limitation de temps pour répondre. Toutefois, avant sa généralisation, ce nouveau processus sera d’abord testé dans quatre wilayas pilotes. Quant à l’épreuve pratique, elle devra également être modernisée. En effet, un système numérique d’évaluation sera introduit et les moniteurs utiliseront des tablettes pour noter les candidats, et des caméras embarquées dans les véhicules enregistreront les épreuves. C’est ainsi que la traçabilité sera garantie et les pratiques frauduleuses limitées.
En ce qui concerne le permis à points, il sera opérationnel d’ici 18 mois, selon le délégué national à la sécurité routière, qui a également indiqué que des chronotachygraphes seront installés sur les poids lourds pour surveiller la vitesse et le temps de conduite.
Soulignons qu’une stratégie nationale de sécurité routière pour la période 2025-2028 sera présentée en fin d’année. Il s’agit d’un plan global qui impliquera plusieurs secteurs et sera axé sur la formation, l’actualisation de la signalisation routière et la collecte de données entre les différents services concernés, révèle Ahmed Naït El Houcine qui ajoute que des évaluations régulières permettront d’ajuster les actions et de mesurer leur impact.