La pandémie de COVID-19 qui a frappé le monde pendant plusieurs mois a eu un impact négatif sur tous les secteurs de la vie. L’économie mondiale a tourné au ralenti, l’inflation a explosé et la croissance s’est effondrée. Plusieurs années après cette crise sanitaire, le monde paie encore les conséquences.
En effet, cette pandémie qui a fait plus de 7 millions de morts dans le monde, selon le bilan de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a eu des effets dévastateurs sur le système de santé dans le monde. L’OMS a révélé dans un rapport publié le 24 mai que « la pandémie de COVID-19 a annulé plus d’une décennie de progrès en matière d’espérance de vie, renforçant la nécessité pour les pays de s’entendre sur un traité mondial sur les pandémies afin de protéger les générations futures ».
L’agence sanitaire mondiale des Nations Unies indique qu’entre 2019 et 2021, « l’espérance de vie dans le monde a chuté de 1,8 an pour atteindre 71,4 ans, soit le niveau de 2012 ». Ce rapport met en avant les insuffisances du système de santé mondial et son incapacité à faire face à une pandémie de grande ampleur.
D’ailleurs, le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, est allé dans le même sens, en soulignant la fragilité des avancées sanitaires mondiales face à des situations d’urgence sans précédent, comme la pandémie, qui a causé plus de sept millions de décès confirmés.
En 2 ans, la pandémie de COVID-19 a effacé une décennie de progrès en matière d’espérance de vie
« En deux ans seulement, la pandémie de COVID-19 a effacé une décennie de progrès en matière d’espérance de vie », affirme le Directeur général de l’OMS qui explique qu’un « nouvel accord sur les pandémies est si important : non seulement pour renforcer la sécurité sanitaire mondiale, mais aussi pour protéger les investissements à long terme dans la santé et promouvoir l’équité au sein des pays et entre eux ».
Le rapport de l’OMS a révélé également qu’avant cette pandémie, les maladies non transmissibles restaient la principale cause de mortalité dans le monde. Ces dernières représentaient 74 % de tous les décès en 2019. La situation a changé pendant la pandémie qui a vu les maladies chroniques, telles que les cardiopathies et les accidents vasculaires cérébraux, le cancer et la démence devenir les premières causes de décès avec 78 % de ces derniers.
Pour que la crise sanitaire due à la pandémie ne se répète pas, l’OMS mène des discussions extrêmement complexes avec les États membres des Nations unies. L’organisation a pour objectif de rédiger et de négocier une convention visant à convenir des mesures collectives qui devront être prises par les gouvernements du monde entier en cas de nouvelle pandémie.