L'Algérie a un énorme retard concernant la mise en place de la numérisation et la digitalisation des services, notamment en ce qui concerne le paiement mobile. Pour rattraper ce retard, plusieurs décisions ont été prises. La généralisation des moyens de paiement numériques et électroniques fait partie de ces décisions qui jouent un rôle important dans l’abandon progressif des transactions en espèces.
Il faut dire que certaines avancées ont été réalisées depuis le début de l'année en cours. Un rapport de Gie Monetique, spécialisé dans le domaine, indique que durant les trois premiers mois de cette année, le nombre total de transactions effectuées via les terminaux de paiement électronique (TPE) s’élève à 1,316 million, pour une valeur totale de 7,028 milliards de dinars. Les opérations de paiements en ligne, de leur côté, ont dépassé les 3,256 millions, pour un total de 9,346 milliards de dinars.
Le secteur continue toutefois de faire des progrès. En effet, les services bancaires ont été enrichis par le lancement officiel du paiement mobile. Concrètement, ce service permet aux citoyens possédant un compte bancaire ou postal de réaliser des transactions financières via leur smartphone.
Le paiement mobile devra également renforcer l’inclusion financière
Ce service, disponible progressivement depuis fin mai, a pour objectif de faciliter les opérations quotidiennes des citoyens. Sur un plan plus global, le paiement mobile devra également renforcer l’inclusion financière. Il va dans le sens des priorités inscrites par le gouvernement dans le programme sectoriel.
Ainsi, les clients de banques différentes auront, en effet, la possibilité de réaliser des transactions. Le paiement mobile devra permettre de payer des achats via un QR code et de procéder à des virements de compte à compte. Le ministre des Finances, Laaziz Faid, qui s'est exprimé sur ce sujet, souligne que « ce projet est le fruit d’un plan d’action et d’une stratégie rigoureuse mise en œuvre par les autorités publiques, conformément aux dispositions de la loi monétaire et bancaire, pour développer la stratégie nationale de paiement électronique et renforcer le crédit et l’inclusion financière en Algérie ».
« Il est essentiel de suivre les évolutions mondiales pour maintenir notre rythme de développement et s’adapter aux avancées technologiques dans les domaines de la digitalisation et des paiements électroniques », a encore ajouté le ministre en mettant en avant les collaborations avec les entreprises et les administrations.