Des organisations étrangères veulent pousser l’Algérie au « tout-importation », accuse Zitouni

Par Pika O. Publié le 13 mai 2024 à 14h04
Des organisations étrangères veulent pousser l'Algérie au « tout-importation », accuse Zitouni
Des organisations étrangères veulent pousser l'Algérie au « tout-importation », accuse Zitouni

L'Algérie a drastiquement réduit sa facture d'importation en 2023. Cette dernière est passée de 60 milliards USD enregistrés en 2022 à 44 milliards USD en 2023. Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a expliqué cette tendance à la baisse devant les sénateurs au Conseil de la Nation, à l’occasion d’une plénière dédiée à des questions orales le 9 mai. 

Le ministre a affirmé que l’Algérie a décidé d'encadrer les importations et les rationaliser et non les geler. Il a profité de l'occasion de son passage devant les sénateurs pour accuser des organisations régionales et des milieux étrangers de faire pression sur l'Algérie pour la pousser à importer et ainsi épuiser ses réserves en devises.

« Le but de la stratégie nationale adoptée par le ministère est de réguler les importations et non de les geler, comme le prétendent certaines organisations régionales et milieux étrangers », a expliqué le ministre qui a affirmé que la stratégie adoptée par le gouvernement commence à apporter ses fruits.

De nombreux importateurs se sont transformés en fabricants

Tayeb Zitouni a indiqué que cette stratégie a permis « à de nombreux importateurs de se transformer en fabricants, et tous ceux qui importaient des produits insignifiants sont devenus exportateurs grâce aux mesures prises pour contrôler les importations ».

Il a également relevé les « résultats positifs enregistrés dans la réduction de la facture des importations » en expliquant que  « lorsque nous n'importons pas un seul dollar, cela signifie que nous l'avons produit ». Cette question s'inscrit dans le cadre d'une « stratégie économique réfléchie et intégrée », ajoute encore le ministre.

En détail, Tayeb Zitouni révèle que son département avait traité en 2023 « 32 550 factures de 7 772 importateurs, d’une valeur avoisinant les 14 milliards USD, soit une augmentation de 38% par rapport à 2022 », en soulignant que ces opérateurs économiques « ont contribué au développement et à la diversification du tissu économique, d’autant que plusieurs importateurs sont devenus des fabricants pour le marché national, et même exportateurs, notamment dans certaines industries agroalimentaires, ce qui a permis la création de milliers de postes d’emploi ».

Pika O. journaliste francophone. Je couvre différents sujets d'actualité, notamment l'économie

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