Le mois de ramadan 2024 débutera le 11 ou 12 mars. Le premier jour dépend de la visibilité de la lune lors de la nuit du doute fixé pour le 10 mars. Comme chaque année, ce mois est généralement propice à la hausse des prix des produits alimentaires ainsi que leur rareté.
Pour y faire face, le gouvernement multiplie les décisions pour enrayer la flambée des prix et assurer la disponibilité des denrées alimentaires en quantités suffisantes. Pour ce mois, l’exécutif a, en effet, mis en place un dispositif spécial ramadan pour contrôler la hausse des prix et pour concrétiser les mesures retenues dans son plan d’action d’approvisionnement du marché national en produits de base.
Le gouvernement a donc décidé d’augmenter la production de la semoule de 20 % alors que celle de l’huile de table devrait passer de 1800 tonnes à 4000 tonnes par jour. Concernant les viandes qui flambent sur les marchés ces derniers temps, l’Algérie a autorisé l’importation de la viande fraîche d’Espagne et du poulet du Brésil.
Le gouvernement veut enrayer la hausse des prix durant le ramadan
Dans ce chapitre, le ministère du Commerce a fait signer un engagement aux importateurs, qui sont principalement localisés dans les grandes villes, pour qu’ils installent des plateformes de distribution aux quatre coins du pays et qu’ils fournissent la liste de leurs réseaux de distribution à la Direction générale du Contrôle économique et de la répression des fraudes. Il compte ainsi mettre à la disposition des citoyens de la viande à des prix défiant toute concurrence.
Par ailleurs, pour contrecarrer la spéculation, l’exécutif a décidé de déstocker 106’000 tonnes de pomme de terre, 30’000 tonnes d’oignon, 10’000 tonnes d’ail et plus de 300’000 tonnes de sucre brut. Des marchés de proximité devraient également être installés pour proposer des produits moins chers que ceux des marchés habituels.
Il faut dire qu’avant même les préparatifs pour le mois de ramadan, l’exécutif a mis en place un budget exceptionnel dans la loi de finances 2024 pour renforcer le pouvoir d’achat des Algériens. « C’est le plus important budget dans l’histoire du pays, sachant qu’une grande partie sera consacrée à l’amélioration du pouvoir d’achat et qu’une autre partie est dédiée au financement des projets d’investissement », avait commenté le ministre des Finances lors de l’adoption de cette loi.
Dans la même perspective, la farine, la semoule, certains légumes, le poulet et les œufs seront, de leur côté, exemptés de TVA jusqu’au 31 décembre 2024 au moins. Une mesure qui inclut le riz et les légumes secs qui flambent sur le marché. Toutefois, il faut attendre le début de ce mois pour juger de l’efficacité des mesures gouvernementales.