Plusieurs marques algériennes ont été victimes de contrefaçon à l'étranger en 2023. Elles ont été copiées frauduleusement dans certains pays étrangers, notamment en Europe et en Afrique du Nord, leur causant un préjudice important.
En effet, le chef de département de la réglementation et de l’information de l’Institut national algérien de propriété intellectuelle (Inapi), Mohamed Sabbagh, a fait le point sur ces atteintes à la propriété intellectuelle lors des 6ᵉˢ Journées internationales Marque et Contrefaçon qui ont eu lieu le 22 avril à Alger.
Ce responsable a révélé que près d’une centaine d’affaires relatives à la contrefaçon ont été traitées annuellement par les juridictions compétentes en 2023. Il a indiqué que l'Inapi a reçu plusieurs plaintes d’opérateurs algériens qui affirment que leurs marques sont utilisées à l’étranger. Ces contrefaçons ont été réalisées par des contrevenants en Europe et dans des pays de l'Afrique du Nord, souligne Mohamed Sabbagh.
Ainsi, plusieurs secteurs d'activité sont victimes du vol de la propriété intellectuelle. Ceux-ci concernent notamment les produits agroalimentaires et les produits cosmétiques.
« Le nombre des plaintes s’accroît au fil des années », a alerté ce responsable qui précise que les plaintes sont déposées par des propriétaires de marques algériennes et également de la part de quelques entreprises étrangères.
Lors de son intervention, Mohamed Sabbagh a mis en avant cette problématique qui « qui pèse sur l’économie nationale et entrave l’innovation ». Il s'est adressé aux opérateurs algériens et les innovateurs en soulignant l’intérêt de protéger leurs marques et de déposer leurs brevets d’invention.
Les marques algériennes victimes du développement du commerce électronique
« Nous avons reçu plusieurs plaintes de la part d’opérateurs nationaux dont les marques sont utilisées à l’étranger par des contrevenants en Europe ou même dans des pays du Maghreb », regrette donc l'intervenant qui a mis en avant le problème des produits contrefaits commercialisés à l’étranger sous des labels algériens.
Mohamed Sabbagh a, par ailleurs, assuré que « les autorités se penchent sérieusement sur ce problème ». Pour endiguer ce phénomène, il a indiqué qu’une réunion est prévue au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger pour discuter des voies et moyens d’aider les opérateurs à protéger leurs marques à l’international.
« Si la contrefaçon utilise les technologies des plateformes, la lutte contre ce fléau devrait se faire par les mêmes moyens notamment à travers l’adoption de solutions techniques performantes », souligne de son côté le président du Conseil d’administration de l’Autorité de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE), Mohamed El Hadi Hannachi, présent à cette rencontre.
Ce dernier a également indiqué que le phénomène des produits contrefaits s’est amplifié avec le développement du commerce électronique.