La loi de finances 2024 comporte plusieurs exonérations de taxes pour soutenir le pouvoir d'achat. Il s'agit notamment l'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de certains produits de large consommation, applicable jusqu’au 31 décembre 2024. La loi de finances 2025 n'ira pas dans ce sens, selon une note du ministère des Finances adressée aux ordonnateurs.
Ainsi, selon cette note, « aucune mesure d’exemption ou de diminution des taux d’imposition imposables ne peut être proposée » par les ordonnateurs pour la loi de finances 2025. Les pouvoirs publics confirment donc le choix de l’orientation des efforts vers l’encouragement de la production nationale. Ils devront continuer à appliquer des mesures visant la rationalisation des importations.
2025 sera donc sous le signe de la rigueur budgétaire et l'orientation vers l’investissement économique, productif et social. « L'augmentation des exportations hors hydrocarbures, pour la consolidation de la croissance et l’atténuation, à moyen terme, de la dépendance aux énergies fossiles, tout en rationalisant les importations, sans nuire à la production nationale, dont certains intrants demeurent importés » est la direction donnée à cette loi de finances, selon la note du ministère des Finances.
Incitations financières/fiscales pour l’adhésion progressive du marché informel est l'un des objectifs de la loi de finances 2025
Par ailleurs, cette note insiste sur le renforcement des investissements à forte potentialités économiques, ainsi que l'élargissement de l’assiette fiscale. Elle vise également le recouvrement de l’argent de l’informel qui est un objectif important des pouvoirs publics.
Ainsi, la mouture de la loi de finances 2025 va s'orienter essentiellement vers l’accompagnement de l’investissement productif pour atteindre deux principaux objectifs. Il s'agit du soutien de la croissance économique et de l’élargissement de l’assiette fiscale.
Les ordonnateurs devront donc prendre en considération dans l’élaboration de cette loi toutes les mesures visant l’amélioration du climat des affaires dans le cadre de la politique de l’État axée sur la promotion de l’investissement, de relance des grands projets structurants et de poursuite de la diversification de l’activité économique.
« Les dépenses d’investissement doivent suivre une approche de priorisation des opérations en appliquant une méthode de sélection des projets d’investissement public à forte potentialité économique et ceux des secteurs sociaux prioritaires », indique le document du ministère qui souligne que « la priorité demeure axée sur l’élargissement de l’assiette fiscale, soutenue par des efforts de recensement de la population fiscale d’une part et des propositions d’incitations financières/fiscales suscitant l’adhésion progressive du marché informel, d’autre part ».