L'ambassadeur de l'Union européenne en Algérie a appelé les deux parties à concrétiser leurs ambitions économiques dans le domaine du commerce et de l'investissement, dans le cadre d'une démarche mutuellement bénéfique. Thomas Eckert, chef de la délégation de l’Union européenne en Algérie depuis septembre 2021, est intervenu lors de la conférence sur les nouvelles opportunités d'investissement en Algérie, organisée ce jeudi 16 mai à Alger.
L'ambassadeur de l'Union européenne a pris la parole lors de cette conférence organisée dans le cadre du projet « Partenariat euro-algérien pour l'investissement durable », financé par l’Union européenne. « La Délégation de l’UE en Algérie, en partenariat avec l’Agence Algérienne et de Promotion de l’Investissement (AAPI), organisent une conférence sous le thème : "Explorer les nouvelles opportunités d'investissement et de Nearshoring en Algérie ", le jeudi 16 mai 2024 au siège de la Banque Nationale de l’Habitat », peut-on lire dans une publication de la délégation de l’Union européenne en Algérie.
Cette rencontre entre les deux parties a lieu en présence de plusieurs responsables politiques et représentants des entreprises algériennes. Selon la délégation européenne, « la conférence constituera une opportunité d’échanges entre les différentes parties prenantes sur le climat des affaires en Algérie ». Allant dans le sens de reprendre l'initiative de l'investissement en Algérie, l'Union européenne a souligné « le rôle des IDE dans le développement et la diversification économiques et les opportunités de partenariat Algérie-Union européenne en matière d’investissement ».
Intervenant lors de cette conférence, le ministre de l'Industrie et des Mines, Ali Aoun, a noté l’absence d’investissements directs des pays de l’UE en Algérie, mis à part le secteur des hydrocarbures. « Les investissements directs des pays européens en Algérie se limitent au secteur des hydrocarbures. Notre objectif est d’élargir ces investissements afin de limiter ce déséquilibre d’échanges commerciaux, c’est dans cette optique que l’Algérie a adhéré au traité de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) ce qui ouvrira de nouvelles opportunités au commerce extérieur algérien et élargira sa zone d’échanges », a déclaré le ministre.
Ali Aoun a également affirmé que « l'Algérie est déterminée à ouvrir de nouvelles opportunités d’échanges et d’investissements avec l’UE qui est un partenaire historique, notamment dans le domaine de l’énergie et de la transition énergétique, les finances et la diversification de l’économie, la formation de la main-d’œuvre, le développement des petites et moyennes entreprises en plus de la numérisation du secteur économique ».
Confėrence sur les nouvelles opportunités d'investissement en #Algérie, ce jeudi à Alger. Il est temps pour l'UE et l'Algérie de concrétiser leurs ambitions économiques dans le domaine du commerce et de l'investissement, dans le cadre d'une démarche mutuellement bénéfique. pic.twitter.com/NmPoECpNqg
— Amb. Thomas Eckert 🇪🇺🇩🇿 (@AmbUEalgerie) May 16, 2024
L'UE confirme sa volonté d'augmenter les IDE en Algérie
Cette conférence « permettra de faire des recommandations à même de contribuer à la concrétisation des objectifs fixés par l’Accord d’association à travers l’intensification des investissements européens en Algérie dans tous les domaines mutuellement bénéfiques », souligne la délégation européenne dans sa publication.
Rappelons qu'au mois de mars déjà, l'Union européenne avait annoncé son intention d'augmenter ses investissements directs en Algérie. En effet, lors d’une rencontre organisée par la délégation de l’Union européenne (UE) en Algérie et l’Agence algérienne de la promotion des investissements (Aapi) sur « le climat des affaires en Algérie », les deux parties ont indiqué, dans un communiqué, leurs intentions de « développer de nouvelles recommandations en vue d’une coopération renforcée entre l’Union européenne et l’Algérie favorisant l’amélioration du climat des affaires, la promotion des investissements étrangers et la création des conditions d’une relance verte et durable ».
Les deux parties avaient, en effet, discuté sur l’environnement des affaires en Algérie et sur le rôle des zones franches dans l’attraction des investissements directs étrangers (IDE). « Depuis quelque temps, nous observons un changement en Algérie. L’environnement de l’investissement est en train de changer et notre but est de démontrer qu’il devient plus facile d’investir en Algérie », avait expliqué M. Petroni, chef de mission adjoint à la délégation de l’UE en Algérie.