L'Algérie regorge de ressources naturelles. Son sous-sol a un énorme potentiel en énergie fossile, minerais ainsi que des terres rares. Dépendant des hydrocarbures, le pays veut diversifier ses ressources et met le paquet sur l'industrie minière.
En effet, plusieurs grands projets sont lancés dans ce domaine. C'est ce qu'a rappelé le ministre de l'Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, lors de la cérémonie de célébration du 58ᵉ anniversaire de la nationalisation des mines et du 57ᵉ anniversaire de la création de la Société nationale de recherches et d’exploitations minières (Sonarem).
Le ministre a affirmé lors de cette cérémonie, qui s'est tenue le 9 mai 2024 au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif Rahal à Alger, que l'Algérie veut développer le secteur minier. Dans sa stratégie, le pays se penche sur la recherche, l’exploration, le renouvellement des réserves minières nationales, ainsi que le développement de l’industrie manufacturière.
Plusieurs projets de l'industrie minière lancés
Les mines de fer de Gara Djebilet, de zinc et de plomb de Oued Amizour-Tala Hamza (Béjaïa), de phosphate de Bled El Hedba (Tébessa) et de Oued Kebrit dans la wilaya de Souk Ahras ont été citées comme des exemples qui confirment l'intérêt que porte le ministère à l'industrie minière.
« Nous sommes tous conscients de ce que peut apporter le secteur des mines pour enrichir de nombreuses industries de transformation en matières minières, d’où l’impératif d’augmenter la valeur ajoutée de ce secteur vers un niveau beaucoup plus élevé », a toutefois souligné le ministre qui a expliqué que la transformation des minerais en Algérie devrait réduire les importations et permettre à l’État d’économiser des millions de dollars.
Arkab a également indiqué que l'industrie minière peut générer des revenus à travers l’amélioration des différentes industries, telles que le marbre, le carbonate de calcium, la barytine, le feldspath, le kaolin, le zinc et l’or. Rappelons que plusieurs groupes internationaux ont manifesté leur intérêt pour le secteur minier en Algérie.
C'est le cas du groupe australien Lionsbrige qui a exprimé à la fin du mois de février son intérêt pour investir dans l'exploitation des deux mines d’or d’Amesmassa et de Tirek situées dans la wilaya d’In Guezam, sur une superficie globale de 141 000 ha. La relance de l'exploitation de ces deux mines, d’une réserve exploitable de 2,5 millions de tonnes de minerai d’or, a été remise à l'ordre du jour en 2023.