La récolte de blé en Algérie est très bonne cette année, selon les premières données révélées par les autorités algériennes et des organismes internationaux. Les premières estimations de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) de la récolte céréalière pour l’année 2023/2024 indiquent que la production est en hausse par rapport à la saison précédente.
Le Département américain de l’agriculture (USDA) confirme les bons chiffres réalisés par l'Algérie dans ce domaine. Il a indiqué, dans une récente publication, que la production de blé devrait augmenter de 11 % en Algérie pour atteindre 3 millions de tonnes d’ici la fin de la campagne 2024/2025.
Cependant, cette production n'est pas suffisante pour satisfaire la demande nationale. L’Algérie demeure l'un des pays plus grands importateurs de blé au monde. Elle est classée deuxième en Afrique après l’Égypte. Pour répondre à la demande nationale, l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a fait une offre d’achat d’une quantité de blé de mouture oscillant entre 810 000 et 840 000 tonnes métriques, selon des négociants européens.
Un certain volume de blé pourrait provenir de France
La même source indique que l’origine du blé que compte acheter l’Algérie est facultative. Il proviendrait en grande majorité, selon ces négociants, de la mer Noire. Les importations algériennes seront donc un composé de blé d’Ukraine, de Roumanie, de Bulgarie et de Russie. Toutefois, « un certain volume pourrait aussi provenir de France », affirment des médias spécialisés.
L'Algérie lance ainsi une nouvelle commande après celle du 3 mai dernier. L’OAIC avait, en effet, acheté 240 000 et 300 000 tonnes métriques de blé pour un prix de 249 dollars la tonne. Il faut dire que les commandes algériennes sont toujours attendues par le marché des céréales, étant donné que le pays est l'un des plus grands importateurs au monde avec une moyenne de 8 millions de tonnes de céréales par an.
Il faut souligner que cette année, l'Algérie devra être propulsée au rang du deuxième producteur de blé en Afrique du Nord. Elle surclassera le Maroc et arrivera juste derrière l'Égypte. Concernant le Maroc, les chiffres de l'USDA sont plutôt pessimistes. En effet, cette institution prévoit une baisse de 40 % de la récolte de blé en 2024/2025, avec une production de 2,5 millions de tonnes et une réduction de 300 000 hectares des surfaces cultivées.