L'économie en Allemagne va mal. Les coûts de production dans ce pays sont parmi les plus élevés en Europe. Pour faire face à la crise économique qui secoue le pays, de nombreuses entreprises veulent délocaliser au moins une partie de leur production. Cela représente une opportunité pour d'autres pays, tels que l'Algérie qui a exprimé son souhait d'accueillir ces entreprises.
Au mois de juin 2023, avant même que la crise ne s'installe plus durement, une étude de la Fédération des industries allemandes (Bundesverband der Deutschen Industrie, BDI) avait révélé que plusieurs entreprises ont entamé le processus de délocalisation des emplois et de la production à l’étranger, dans une conjoncture où les inquiétudes concernant l’économie allemande ne cessaient de croître.
En effet, selon cette étude, 16 % des entreprises de taille moyenne interrogées par la BDI avait déjà pris des dispositions pour délocaliser une partie de leurs activités. L’étude révèle que 30 % d’entre elles envisageaient de prendre des mesures concrètes pour suivre le mouvement.
La crise en Allemagne durcit de plus en plus et la délocalisation est l'une des solutions que de nombreuses entreprises ont décidé de mettre en place. Et comme dit l'adage, le malheur des uns fait le bonheur des autres. La délocalisation des entreprises allemande est une aubaine pour d'autre pays.
L'Algérie veut accueillir les entreprises Allemandes
L'Algérie a exprimé, en effet, son souhait d'accueillir ces entreprises. « L’Algérie est disposée à faciliter la mise en place de projets de colocalisation dans l’ensemble des secteurs d’activité en faveur des entreprises allemandes », a déclaré le ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique, Ali Aoun, à l’adresse des acteurs économiques allemands, à l’occasion de sa participation aux travaux du forum annuel de l’association fédérale allemande des petites et moyennes entreprises (BVMW) à Berlin.
Le ministre algérien a également évoqué avec ses interlocuteurs allemands les possibilités de favoriser le lancement de projets de partenariat et de colocalisation dans différents domaines industriels, a indiqué le communiqué des services du ministère de l’Industrie.
Pour attirer les entreprises allemandes, Ali Aoun a mis en avant les évolutions notables que connaît actuellement l’économie et le climat des affaires en Algérie, à la faveur notamment de la mise en place de nouveaux dispositifs législatifs et institutionnels qui favorisent l’investissement et les partenariats.
Un constat partagé par les responsables allemands qui ont affiché leur intérêt pour l’investissement en Algérie, indique le communiqué du ministère de l'Industrie, qui souligne par ailleurs que les deux parties ont identifié en ce sens divers domaines offrant la possibilité de lancer de nombreux projets industriels à court terme, en particulier les industries de transformation, la production pharmaceutique, les pièces de rechange automobiles, le textile et l’habillement.