À quelques semaines de l'Aïd El-Kebir en Algérie, une polémique sur l'importation de moutons de Roumanie est née et prend de plus en plus d'ampleur sur les réseaux sociaux. En effet, les éleveurs sur les marchés des bestiaux accusent les pouvoirs publics de vouloir casser les prix avec les moutons de Roumanie.
Les déclarations des éleveurs qui font le tour sur les réseaux sociaux ont fait réagir l’agence algérienne des viandes rouges (ALVIAR). Ce groupe a donc démenti dans un communiqué rendu public le 20 avril son intention de casser les prix des moutons à la veille de l'Aïd El-Kebir en important de Roumanie.
L’algérienne des viandes rouges a affirmé dans ce communiqué que « les cargaisons importées sont destinées essentiellement à l’abattage ». Elle dément donc que l'opération soit destinée à concurrencer les producteurs locaux pour casser les prix.
De son côté, la fédération des éleveurs a tenu à rassurer les consommateurs sur la disponibilité de la production pour couvrir le besoin du marché local pour cette fête. Elle indique que 5 millions de têtes seront mises sur le marché algérien.
L'importation de moutons de Roumanie n'aura pas d'incidence sur le marché local
Djelloul Azaoui, membre de cette fédération, affirme que non seulement les moutons seront disponibles, mais aussi qu'ils seront vendus à des prix « abordables destinés à toutes les catégories de la société ». Réagissant à la même polémique, l'éleveur a assuré de la « disponibilité » des moutons pour la fête de l’Aïd sur le marché local. Cependant, concernant les prix, il déclare : « il y a une variante d’offre destinée à toutes les classes de la société ». Une manière de ne pas s'aventurer sur les prix des moutons en cette occasion.
« Ceux qui se prononcent aujourd’hui sur le prix du mouton sont dans la spéculation. On ne peut se prononcer sur le prix du mouton deux mois avant la fête du sacrifice », ajoute Djelloul Azaoui. De son côté, Mohamed Boukrebila membre de la même fédération, a donné une fourchette pour les prix des moutons.
Ils oscilleront entre 50 000 DA et 200 000 DA, indique-t-il en soulignant que ces prix dépendent de la demande. Mohamed Boukrebila indique également que la décision d'importer des moutons de Roumanie n’aura aucune répercussion sur le marché du bétail durant la période de l’Aïd.