L’Allemagne montre un fort intérêt pour le développement de l’hydrogène vert en Algérie, avec des projets visant à renforcer la coopération bilatérale dans le domaine des énergies renouvelables.
Lors d’une rencontre importante entre le secrétaire d’État auprès du ministre algérien de l’Énergie et l’ambassadeur d’Allemagne en Algérie, il a été souligné que l’Algérie dispose d’un potentiel stratégique dans la production et l’exportation d’hydrogène vert vers l’Europe.
« Les relations entre l’Algérie et l’Allemagne dans le secteur énergétique sont solides et prometteuses », a déclaré Noureddine Yassaâ, le secrétaire d’État. Cette rencontre a permis de réaffirmer l’engagement des deux pays à approfondir leur partenariat, notamment à travers des projets phares comme TaqatHy et SoutH2 Corridor, qui visent à faire de l’Algérie un acteur clé dans la transition énergétique.
Des projets structurants pour renforcer la coopération bilatérale, notamment dans le secteur de l’hydrogène vert
Les projets comme TaqatHy, d’un montant de 12 millions de dollars, ont pour objectif de renforcer les capacités algériennes en matière d’hydrogène vert et de promouvoir des énergies renouvelables à grande échelle. Ce projet est développé en collaboration avec la société allemande GIZ et le ministère algérien de l’Énergie. Il met l’accent sur le transfert de technologies et la formation des professionnels locaux pour renforcer les compétences techniques.
Le projet SoutH2 Corridor, quant à lui, prévoit la construction d’un gazoduc transméditerranéen pour acheminer l’hydrogène vert produit en Algérie vers l’Italie et l’Allemagne via la Tunisie. Ce projet structurant s’inscrit dans une vision commune entre plusieurs pays européens et méditerranéens pour sécuriser l’approvisionnement en énergies renouvelables à long terme.
L’Allemagne se positionne ainsi comme un partenaire stratégique pour l’Algérie, en apportant des investissements directs et des partenariats à long terme. L’ambassadeur d’Allemagne a exprimé la volonté de soutenir les projets algériens, en soulignant « les grandes potentialités du secteur énergétique algérien, notamment en matière d’énergies renouvelables et d’hydrogène vert ».
En février 2024, une déclaration d’intention a été signée pour la création d’une Task Force bilatérale, visant à renforcer les investissements dans le secteur et à favoriser le transfert de technologies. L’un des projets emblématiques de cette coopération est un projet expérimental de production d’hydrogène vert à Arzew, avec la participation de Sonatrach et un financement allemand de 20 millions d’euros.
Ce projet de 50 mégawatts s’inscrit dans une stratégie plus large pour positionner l’Algérie comme un hub énergétique pour l’Europe. Par ailleurs, une réflexion est en cours pour la construction d’une nouvelle canalisation dédiée au transport de l’hydrogène vert directement vers l’Europe.
Ainsi, l’Algérie et l’Allemagne, à travers leurs projets énergétiques communs, espèrent non seulement transformer l’Algérie en un leader régional de l’hydrogène vert mais aussi sécuriser un approvisionnement durable et propre pour l’Europe. Ces initiatives, marquées par un soutien technologique allemand, témoignent d’une volonté politique forte des deux pays de jouer un rôle clé dans la transition énergétique mondiale.