L’entreprise espagnole Enagás, gestionnaire du réseau gazier ibérique, a exprimé son intérêt pour une collaboration avec Sonatrach dans le cadre du projet H2Med, un corridor européen destiné à transporter 2 millions de tonnes d’hydrogène vert d’ici 2030, soit 10 % de la consommation de l’Union européenne.
Le PDG d’Enagás, Arturo Gonzalo Aizpiri, en visite en Algérie, a officiellement présenté cette proposition au PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, lors d’une réunion qui s’est tenue jeudi 6 février. Selon un communiqué de Sonatrach, cette rencontre visait à explorer les possibilités de partenariat dans plusieurs domaines énergétiques.
Outre l’hydrogène vert, Sonatrach et Enagás veulent développer des partenariats dans d’autres domaines
Outre l’hydrogène vert, les discussions entre les deux entreprises ont porté sur le gaz, les énergies renouvelables, la recherche et le développement, ainsi que la formation et l’encadrement.
Le communiqué souligne que Sonatrach attache une importance particulière aux propositions espagnoles, qui renforceraient sa présence en Espagne et en Europe dans le secteur des énergies propres. Cette coopération s’inscrit dans un contexte où Enagás est déjà un acteur clé du marché énergétique européen, notamment grâce à son approvisionnement en gaz via Medgaz, un gazoduc détenu à 51 % par Sonatrach.
Les liens entre les deux entreprises ne se limitent pas au continent européen. Enagás est également partenaire de Sonatrach au Pérou, au sein de la société Transportadora Gas del Perú. Cette relation stratégique pourrait faciliter une extension du partenariat vers de nouveaux marchés liés à l’énergie propre.
H2Med : un projet soutenu par l’Union européenne
Le projet H2Med, dont le lancement officiel est prévu pour juin 2025, prévoit la construction de deux infrastructures majeures :
– Une connexion terrestre entre Celorico da Beira (Portugal) et Zamora (Espagne).
– Une liaison maritime entre Barcelone et Marseille (BarMar), facilitant l’exportation d’hydrogène vers la France et l’Allemagne.
Ce projet a été reconnu par la Commission européenne comme un projet d’intérêt commun, lui permettant de bénéficier d’un soutien financier. L’UE a déjà accordé 75,8 millions d’euros** pour financer les études techniques nécessaires à sa mise en œuvre.
Avec l’intérêt croissant de l’Europe pour les énergies décarbonées, la participation de Sonatrach au corridor H2Med pourrait ouvrir de nouvelles opportunités commerciales et renforcer la coopération énergétique entre l’Algérie et l’Europe.
