Sonatrach et la compagnie chinoise Sinopec ont signé un nouvel accord portant sur l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures dans le périmètre de Hassi Berkane Nord. Ce contrat, conclu en présence du ministre de l’Énergie Mohamed Arkab et des hauts responsables des deux entreprises, s’inscrit dans le cadre de la loi algérienne n°19-13 régissant les activités des hydrocarbures. Il vise à renforcer la coopération énergétique entre l’Algérie et la Chine tout en valorisant les ressources nationales.
Selon le communiqué de Sonatrach, l’accord repose sur un partage de production et marque une nouvelle étape dans la collaboration entre les deux pays. Il traduit la volonté de l’Algérie d’attirer des investissements étrangers dans le secteur des hydrocarbures et de bénéficier des avancées technologiques des grandes compagnies internationales. La coopération entre Sonatrach et Sinopec ne date pas d’aujourd’hui : les deux entreprises avaient déjà signé en 2003 un contrat important pour le développement du champ de Zerzaitine. Cette nouvelle entente vient donc consolider un partenariat de longue date, qui pourrait encore s’élargir dans les années à venir.
Un investissement de 850 millions de dollars pour exploiter les hydrocarbures à Hassi Berkane Nord
L’accord prévoit un investissement global de 850 millions de dollars, dont 50 millions seront dédiés à la recherche et 800 millions au développement du gisement. La phase de recherche, entièrement financée par Sinopec, s’étendra sur une durée de sept ans. L’exploitation, quant à elle, est prévue pour une période de trente ans, avec une répartition des parts fixée à 30 % pour Sonatrach et 70 % pour la compagnie chinoise. L’un des objectifs principaux du projet est le forage de quatorze nouveaux puits, dont dix verticaux et quatre horizontaux, ainsi que la réhabilitation de deux puits existants.
Cette initiative s’inscrit dans une dynamique de modernisation du secteur énergétique algérien. Sonatrach mise sur ces investissements pour accroître sa production et améliorer ses capacités technologiques. Ce type de partenariat est essentiel pour garantir le transfert de savoir-faire et renforcer la position de l’Algérie en tant que fournisseur énergétique de premier plan à l’échelle régionale et internationale.
Une ouverture croissante aux investisseurs étrangers
Ce contrat intervient à un moment où l’Algérie cherche à attirer de nouveaux partenaires pour exploiter son potentiel en hydrocarbures. La loi de 2019 a facilité la signature d’accords de production en offrant la possibilité de négociations directes avec des entreprises étrangères. Cette évolution législative a déjà conduit à l’ouverture de discussions avec plusieurs groupes internationaux, dont des compagnies américaines, qui pourraient prochainement investir dans le marché énergétique algérien.
L’engagement de Sinopec illustre l’intérêt croissant des entreprises étrangères pour l’Algérie, qui dispose encore de vastes réserves à exploiter. Avec ce nouvel accord, Sonatrach affirme sa volonté de diversifier ses partenaires et de maximiser la rentabilité de ses ressources naturelles tout en consolidant des alliances stratégiques sur le long terme.
