Le projet du Gazoduc transsaharien Nigéria-Europe avance. Le tracé passant par le Niger pour rejoindre l’Algérie et ensuite l’Europe enchaîne « victoire sur victoire ». Il faut dire que pour remplacer le gaz Russe, l’Algérie et le Nigéria représentent une alternative pour le Vieux continent. Pour acheminer ce gaz à partir du Nigéria, il est question de construire un gazoduc transsaharien qui va relier le pays africain à l’Europe.
Ce grand projet qui revêt d’un grand intérêt économique et géopolitique est au centre d’une bataille entre l’Algérie et le Maroc. Les deux pays jouent des coudes pour que ce gazoduc passe par leur territoire. Toutefois, l’Algérie ne cesse de gagner bataille sur bataille dans ce duel. Le tracé passant par l’Algérie est, en effet, plus économique et représente un gain de temps non négligeable. Le pays a également mis de grands moyens et a démontré des prédispositions à investir dans ce projet.
Pour la réalisation de ce grand projet, le Niger joue un rôle important étant donné son emplacement dans le tracé passant par l’Algérie. Ce pays ne cesse de donner des signes positifs faisant basculer la balance en faveur de l’Algérie. Le directeur général au ministère nigérien du pétrole, Chaibou Ibrah Abdoul Nasser, a confirmé l’intérêt que porte son pays au gazoduc.
Le gazoduc transsaharien revêt un grand intérêt pour le Niger
Ce haut responsable a affirmé dans un entretien à l’agence nigérienne de presse que la reprise de l’activité de Sonatrach sur le marché nigérien a ouvert grandement les portes devant la poursuite de la réalisation du gazoduc transsaharien.
La partie nigérienne du gazoduc, bloquée depuis le mois juillet 2023, devra donc être relancée. Le directeur général au ministère du pétrole a, en effet, renouvelé l’engagement de son pays pour la mise en place du projet qui sera bénéfique pour les trois pays. Ce gazoduc « va traverser le Niger sur plus de 1 000 km, et c’est une coopération entre le Niger, le Nigeria et l’Algérie. Alors, grâce à des discussions qui se sont tenues antérieurement, les ministres de ces trois pays ont pris des engagements pour réaliser ce gazoduc pour alimenter le marché international en gaz en provenance de ces trois pays », explique le cadre du ministère nigérien du pétrole.
Ce responsable indique qu’en « en plus de la taxe de passage, le Niger pourrait exploiter ce canal pour l’exportation du gaz dans les années à venir ». Il a tenu à rappeler le potentiel de son pays en matière de réserves prouvées en gaz naturel. « Je vous rappelle que le Niger détient un potentiel gazeux de plus de 23 milliards de mètres cubes qui sont approuvés et qui sont prêts à être mis en exploitation », affirme-t-il.