Le gazoduc transsaharien (TSGP) et d’autres projets stratégiques de l’Algérie sont sur la bonne voie. La Banque africaine de développement a réaffirmé sa volonté d’accompagner l’Algérie dans la mise en œuvre de ses projets structurants.
Cette déclaration a été faite lors de la rencontre entre le président de la BAD, Akinwumi Adesina, et le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab. Deux initiatives ont retenu l’attention de l’institution : le gazoduc transsaharien (TSGP) et le projet intégré de phosphate.
La BAD considère le TSGP comme un vecteur clé d’intégration régionale. Ce gazoduc, reliant le Nigeria à l’Algérie via le Niger, vise à renforcer l’approvisionnement énergétique du continent tout en contribuant au développement socio-économique des régions traversées. Le président de la BAD a déclaré que son organisation est prête pour « l’accompagnement de l’Algérie dans la réalisation de ses grands projets, notamment le projet TSGP, en raison de son importance stratégique sur le continent pour assurer l’approvisionnement et le développement économique et social des régions de transit ».

En plus du gazoduc transsaharien, la BAD s’intéresse au projet intégré de phosphate
Outre le TSGP, l’autre grand chantier qui suscite l’intérêt de la BAD est le projet intégré de phosphate. Celui-ci joue un rôle stratégique dans le développement de l’agriculture en Afrique, notamment par la production d’engrais. Akinwumi Adesina a exprimé l’intérêt de la banque à accompagner « le développement du secteur des phosphates en Algérie, notamment en ce qui concerne la production et la commercialisation des engrais phosphatés ».
Ce soutien coïncide avec les ambitions affirmées par l’Algérie sur le plan régional. Le ministre Arkab a rappelé que l’Algérie œuvre activement pour la concrétisation de l’intégration africaine à travers plusieurs leviers : le TSGP, les projets d’interconnexion électrique, ou encore sa participation à la zone africaine de libre-échange. Il a souligné « la ferme volonté de l’Algérie de continuer à soutenir les efforts d’intégration africaine et de s’engager activement dans des initiatives de développement conjointes, réitérant la disposition de son secteur à partager sa longue expérience, notamment dans les domaines de l’exploration, de l’industrialisation et de la formation ».
Cette coopération marque une étape dans le renforcement des liens entre les institutions financières africaines et les États membres. Elle illustre aussi la volonté de promouvoir des projets communs capables de répondre aux enjeux de souveraineté énergétique et de sécurité alimentaire dans la région.








