Gazoduc transsaharien passant par l’Algérie : une bonne partie est déjà une réalité (Mohammed Arkab)

Par Pika O. Publié le 30 avril 2024 à 14h18
Gazoduc transsaharien passant par l'Algérie : une bonne partie est déjà une réalité (Mohammed Arkab)
Gazoduc transsaharien passant par l'Algérie : une bonne partie est déjà une réalité (Mohammed Arkab)

Pour alimenter l'Europe en gaz, l'Algérie et le Nigéria représentent une alternative à la Russie. Pour acheminer ce gaz à partir du Nigéria, il est question de construire un gazoduc qui va relier le pays africain et le Vieux continent.

Il s'agit du Gazoduc transsaharien (TSGP) qui représente un grand intérêt pour l'Algérie et le Maroc. Ce projet est au centre d'une bataille acharnée entre les deux pays, que ce soit pour des raisons économiques ou géopolitiques. Devant relier le Nigeria à l'Europe, ce gazoduc revêt donc une grande importance pour les deux pays.

Cependant, il semble que la bataille est déjà remportée par l'Algérie qui a démontré des prédispositions à investir dans ce projet. Le pays a donc fait de grands pas pour que le gazoduc passe dans son territoire. Elle a pris de l'avance sur son rival marocain dans cette bataille, puisque c'est son « projet » qui est le plus viable à court terme, selon les analystes. En effet, le trajet passant par l'Algérie est plus court et nécessite moins d'argent.

Revenant sur la réalisation de ce projet, le ministre algérien de l’Énergie, Mohamed Arkab, a mis en avant, dans une interview accordée au journal espagnol El Independiente, les avancées réalisées du côté algérien pour la concrétisation du projet.

Le Gazoduc transsaharien passant par l'Algérie avance à grands pas

Il a affirmé que le TSGP est un projet bien concret dont une bonne partie (2 200 km sur 4 000 km) est déjà une réalité.
« C’est que nos infrastructures sont prêtes, et il s’agit de compléter celle des deux pays voisins (le Niger et le Nigeria). Une fois fait, apporter le gaz au client final à Madrid serait une question d’heures. Aussi facile que d’ouvrir le robinet », a souligné le ministre.

Il est donc clair que l'Algérie devance le Maroc et gagne plusieurs batailles concernant ce projet. Déjà, sur le plan du coût, le tracé passant par l'Algérie est moins cher et ne passe que par deux pays, alors que celui du Maroc traverse 13 pays.

Il faut aussi ajouter que le pays du départ du gazoduc, en l'occurrence, le Nigéria, penche également pour la réalisation du gazoduc en passant par l'Algérie. En effet, le ministre d’État chargé des Ressources pétrolières du Nigeria, Ekperikpe Ekpo a réitéré, le 1ᵉʳ mars, l’engagement et la détermination de son pays à concrétiser le projet du gazoduc transsaharien Nigeria-Niger-Algérie.

Pika O. journaliste francophone. Je couvre différents sujets d'actualité, notamment l'économie

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