Les prix du gaz ont connu des fluctuations importantes ces dernières années. Ils ont flambé suite à la guerre en Ukraine avant de se stabiliser et s'effondrer en raison de la baisse de la demande due à une météo plus clémente en Europe, l'hiver passé. Toutefois, la tendance s'est renversée depuis plusieurs semaines.
Le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) indique, dans son rapport mensuel du mois de juillet, que les prix spot du gaz et du GNL ont continué de grimper, ces dernières semaines, en Europe et en Asie. Cette hausse des prix est expliquée par la demande accrue et des problèmes d’approvisionnement dus aux pannes et aux activités de maintenance prolongées au sein de plusieurs installations.
Le GECF souligne que le prix spot moyen européen, selon l’indice TTF (Title Transfer Facility) – référence du marché du gaz en Europe – a augmenté à 10,81 dollars/MMBtu, reflétant une augmentation de 7% d’un mois à l’autre. Il en est de même pour la moyenne des prix spot du GNL dans la zone North East Asia (NEA).
Par ailleurs, le prix au comptant du GNL a également une forte augmentation de 15% en glissement mensuel pour atteindre 12,41 dollars/MMBtu. « De plus, aux États-Unis, les prix Henry Hub ont atteint un sommet sur cinq mois, avec une moyenne de 2,53 $/MMBtu. À l’avenir, les prix au comptant devraient être soutenus par des températures plus élevées que d’habitude, entraînant une augmentation de la demande de gaz », souligne le GECF.
Recul de la demande de gaz
Toutefois, la consommation de gaz a diminué de 3,4% en glissement annuel en juin 2024, selon le même rapport qui explique que ce recul est dû principalement à un recul de la demande et à une production élevée d’énergie hydroélectrique, nucléaire, solaire et éolienne. « En revanche, aux États-Unis, la consommation de gaz a augmenté de 5,8 % en glissement annuel pour atteindre 70 milliards de mètres cubes, en raison d’une demande accrue liée à des températures élevées », souligne encore le rapport.
Le GECF indique également, dans son rapport, qu’en juin 2024, les importations mondiales de GNL avaient diminué pour le deuxième mois consécutif. Elles ont chuté 0,8% en glissement annuel à 32,2 Mt, soit le niveau mensuel le plus bas depuis octobre 2023. « Le recul des importations en Europe résulte d’une consommation de gaz plus faible, des niveaux de stockage élevés, des importations accrues de gaz par gazoduc et un écart de prix plus large, entre les prix spot du GNL en Asie-Pacifique et en Europe », détaille le rapport.