Gaz : les prix flambent en Europe à l’approche de la fin du contrat gazier avec la Russie

Les prix du gaz en Europe augmentent, atteignant 47,2 euros par mégawattheure, en raison de stocks insuffisants et de la fin du contrat de transit gazier avec la Russie. Face à une probable perte de 5 % d’approvisionnement russe, l’Europe se tourne vers le GNL américain, la Norvège et l’Algérie.

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Une unité de transformation de gaz
Gaz : les prix flambent en Europe à l'approche de la fin du contrat gazier avec la Russie | Econostrum.info - Algérie

L’Europe fait face à une nouvelle augmentation des prix du gaz, stimulée par la baisse des stocks et la fin imminente du contrat de fourniture de gaz russe via l’Ukraine. Cette situation, exacerbée par une forte demande hivernale, intensifie les défis énergétiques pour l’Union européenne.

Une hausse significative sur les marchés européens

Le marché européen du gaz a enregistré une hausse notable des prix ces derniers jours. Selon l’indice néerlandais TTF, le prix du gaz pour livraison en janvier s’est établi à 47,2 euros par mégawattheure, marquant une augmentation de 3,26 %. Les contrats pour février et mars ont également progressé, atteignant respectivement 47,46 euros (+3,27 %) et 47,27 euros (+2,68 %). Ces augmentations traduisent l’inquiétude croissante des marchés face à la baisse rapide des niveaux de stockage et aux incertitudes liées aux approvisionnements.

Des stocks sous pression et des perspectives incertaines

Les stocks de gaz européens, bien qu’à 75 % de leur capacité, restent inférieurs à l’objectif de 90 % fixé par l’Union européenne pour la mi-décembre. Ce déficit s’explique par un rythme de consommation plus rapide que prévu, en raison des vagues de froid hivernales. Par ailleurs, la fin du contrat de transit gazier entre la Russie et l’Ukraine à la fin de l’année 2024 intensifie les incertitudes. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré : « Il est impossible de conclure un nouvel accord avant la fin de l’année ». Cette déclaration accroît les tensions, d’autant que la Russie demeure un fournisseur clé pour certains pays d’Europe centrale.

Une diversification coûteuse mais inévitable

Avec la probable perte de 5 % de l’approvisionnement européen en gaz russe, l’Europe devra se tourner vers des alternatives. Les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance des États-Unis, ainsi que l’augmentation des flux via la Norvège et l’Algérie, sont envisagées. Cependant, ces solutions impliquent des coûts plus élevés et nécessitent des ajustements logistiques.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est fermement opposé à la poursuite des flux gaziers via l’Ukraine, estimant que cela alimenterait financièrement la Russie en plein conflit. Cette position renforce la complexité de la situation, tout comme la dépendance européenne aux exportateurs non russes.

Des conséquences pour les ménages et les entreprises

Cette hausse des prix du gaz affectera directement les factures énergétiques des ménages et les coûts de production des entreprises. L’Union européenne devra intensifier ses efforts pour diversifier ses sources et renforcer ses capacités de stockage. Dans ce contexte, la transition vers des énergies renouvelables apparaît plus urgente que jamais, bien qu’elle ne puisse offrir une solution immédiate à la crise actuelle.

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