Gaz : l’Algérie surclasse la Russie et s’impose en Europe

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Un photo d'un champ de production de gaz
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En octobre 2024, l’Algérie est devenue le premier fournisseur de gaz naturel de l’Union européenne, surpassant la Russie et affirmant son rôle stratégique dans le secteur énergétique. Avec 21,6 % des importations européennes, représentant une valeur de 1,3 milliard d’euros, l’Algérie s’impose comme un partenaire clé pour l’Europe, dans un contexte marqué par la diversification des sources d’approvisionnement.

Cette avancée reflète une hausse de 200 millions d’euros des exportations algériennes par rapport à septembre, où le pays occupait encore la deuxième place derrière la Russie. En parallèle, les exportations russes ont diminué de 6 %, laissant à l’Algérie la première position. Les États-Unis, avec des livraisons évaluées à 1,2 milliard d’euros, complètent le podium, suivis par la Norvège et l’Azerbaïdjan. Ces évolutions témoignent de l’urgence pour l’Europe de réduire sa dépendance au gaz russe dans un contexte géopolitique tendu.

Un succès basé sur des infrastructures stratégiques et des investissements ambitieux dans le secteur du gaz

La position dominante de l’Algérie repose sur un réseau d’infrastructures performant, en particulier les gazoducs Medgaz et Transmed, reliant le pays respectivement à l’Espagne et à l’Italie. Néanmoins, le GME (Gazoduc Maghreb-Europe), qui passait par le Maroc pour alimenter l’Espagne, reste fermé depuis 2021 en raison de tensions diplomatiques. Malgré cela, l’Algérie a renforcé sa part de marché, notamment en Espagne, où elle a assuré 46 % des importations de gaz en novembre, devant la Russie (21,5 %).

Pour maintenir cette dynamique, l’Algérie s’appuie sur des investissements majeurs. Sonatrach, la compagnie nationale des hydrocarbures, a lancé un plan d’investissement de 50 milliards de dollars jusqu’en 2028, dont 36 milliards sont dédiés à l’exploration et à la production. Le projet « Boosting Hassi R’Mel » en est un exemple marquant, visant à prolonger l’exploitation du plus grand gisement gazier du pays et à accroître les volumes produits.

En décembre 2022, le président Abdelmadjid Tebboune avait annoncé son ambition de doubler la production nationale de gaz pour atteindre 200 milliards de mètres cubes par an d’ici 2028. Ce volume devra couvrir à parts égales les besoins domestiques et les exportations, consolidant ainsi le rôle de l’Algérie comme acteur majeur du marché gazier.

Dans un contexte mondial en mutation, l’Algérie s’affirme comme un partenaire essentiel pour l’Europe. Sa capacité à répondre à une demande croissante tout en investissant dans l’avenir renforce sa position de premier fournisseur, un statut qui pourrait s’inscrire dans la durée.

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