Les prix du poulet ont flambé ces derniers jours en Algérie pour plusieurs raisons. En effet, il a atteint les 500 DA/kg en quelques jours. Cette flambée est due notamment à la vague de chaleur qui frappe l'Algérie, à la maladie aviaire qui a fait des dégâts chez certains éleveurs et également à la surproduction durant les trois mois précédents.
Face à cette hausse vertigineuse des prix, le ministère de l’Agriculture et du développement rural en collaboration avec le ministère du Commerce et de la promotion des exportations ont décidé de mettre en vente 8 000 tonnes de viande congelée importée. Ces viandes devront amortir les prix et réguler le marché.
En plus de ces quantités, commercialisée par la société algérienne de régulation des produits agricoles (Sarpa), l’office national de l’aliment de bétail (Onab) a mis aussi sur le marché 3 200 tonnes de viandes blanches afin de peser sur les prix et les faire baisser.
Le président de la fédération nationale des aviculteurs (FNA), Ali Benchaïba, a expliqué sur le journal L'Algérie Aujourd'hui que « la hausse des prix est due à trois raisons. Les fortes vagues de chaleur en sont la première. La canicule n’est pas favorable à l’activité, elle a causé beaucoup de pertes. La seconde est la maladie aviaire qui a fait que plusieurs éleveurs perdent leur production, avant même que les poules ne soient abattues, puis commercialisées. La troisième est due à la surproduction lors des trois derniers mois ».
Les prix du poulet commencent à baisser
Il a rappelé que « ces trois derniers mois, les éleveurs ont vendu à perte leur production ». « À un certain moment, le poulet vif a été commercialisé à 200 DA/kg. Après son abattage, il était disponible entre 280 et 300 DA/kg », souligne Ali Benchaïba qui affirme que « face à une telle situation, de nombreux d’entre eux ont décidé de marquer une pause. Il y a eu une réticence de l’activité, ce qui a fait qu’on arrive à cette situation. Actuellement, on est dans une période creuse, ce qui a fait que le prix du kilogramme augmente ».
Pour les jours à venir, ce responsable est optimiste quant à la baisse des prix. « Tout devra rentrer dans l’ordre lors des prochains jours » a-t-il assuré en indiquant que « le prix a commencé à baisser. En début de semaine, le poulet vif était commercialisé à 380 DA/kg. Lundi, il a chuté de 20 DA, puis le mardi, il a été disponible à 335 DA seulement ». « Le prix ne baissera pas du jour au lendemain, mais plutôt progressivement. Selon les données dont nous disposons, la hausse du prix n’est que passagère. Les agriculteurs ont repris l’activité après le temps d’arrêt observé suite aux pertes qu’ils ont essuyées. Tout devra donc rentrer dans l’ordre rapidement », conclut-il.