L’avenir du marché du gaz est intimement lié à celui du pétrole. De ce fait, expert international en énergie, Nordine Aït Laoussine, envisage une liaison solide entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+), et le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF).
Les enjeux géopolitiques actuels ne sont pas en faveur du marché pétrolier. Aussi, depuis des années, les prix du gaz sont fortement indexés au prix du pétrole. L’oscillation de l’un entraîne l’oscillation de l’autre. Par conséquent, l’expert international et ancien ministre de l’Énergie, Nordine Aït Laoussine, évoque la possibilité d’une alliance solide entre le GECF, chargé de défendre les intérêts des pays exportateurs de gaz, et l’OPEP+.
L’Algérie abritera, du 29 février au 2 mars 2024, le 7e sommet des chefs d’Etat et de gouvernements du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF). Selon Nordine Aït Laoussine, cette rencontre sera l’occasion de renforcer les liens de fraternité entre les deux organismes, afin de défendre les pays producteurs et exportateurs des énergies fossiles, alors que le contexte mondial est quelque peu hostile.
Un rapprochement qui favorise les producteurs du gaz et du pétrole
L’expert estime que cette éventuelle liaison, qui sera une première historique, peut favoriser l’Algérie en particulier, et les pays producteurs de gaz et de pétrole en général. « L’accord devrait souligner que l’alliance entre l’OPEP+ et le GECF ont des objectifs communs qui nécessitent un rapprochement stratégique.
Les pays du GECF sont dans la quasi-totalité de l’hémisphère sud et sont, à juste titre, tous préoccupés par le souci de consolider la place du gaz », explique-t-il auprès de l’agence officielle.
Ce que Nordine Aït Laoussine juge également inquiétant, c’est que le monde tend à se séparer du marché pétrolier, jugé trop polluant, sachant que ce dernier est lié au marché du gaz. C’est dans ce sens qu’il préconise une action commune pour assurer un meilleur avenir pour l’énergie fossile.
D’autre part, l’ancien ministre pense que ce 7e sommet sera également important pour évoquer l’investissement dans le secteur gazier. « Ce sommet est devenu indispensable, compte tenu du contexte géopolitique actuel, des menaces qui pèsent sur l’approvisionnement énergétique mondial à long terme, suite à la réduction des exportations russes, et de l’importance grandissante du gaz naturel dans la couverture des besoins à l’échelle de la planète », a-t-il indiqué.
« Le moment paraît propice à une refondation des relations commerciales entre exportateurs et importateurs de gaz naturel. Le GECF doit monter au créneau » estime encore l’expert.
Un pas en avant pour la réalisation
C’est bien