L’Algérie s’attaque à l’anarchie qui caractérise l’exploitation de ses plages à travers un projet d’amendement de la loi 03/02 du 17 février 2003. L’objectif de cette réforme est de garantir un accès harmonieux aux plages pour tous les citoyens tout en préservant leur aspect naturel et touristique.
La ministre du Tourisme a exposé huit règles fondamentales qui devraient permettre de réorganiser et valoriser le littoral algérien, au-delà de son rôle traditionnel de lieu de baignade.
L’une des mesures phare consiste à garantir « la gratuité des plages », un principe fondamental pour assurer que ces espaces restent accessibles à tous. Pour éviter les abus et les occupations illégales, la répartition des concessions sera réorganisée afin de mieux définir les espaces privés et publics. Les plages devront également être aménagées selon des standards touristiques modernes, en favorisant l’implication d’opérateurs nationaux qualifiés, tels que des hôteliers et des agences de tourisme.
Aménagement et sécurité des plages : des objectifs à atteindre
L’amendement prévoit que chaque plage autorisée à la baignade soit dotée d’un plan d’aménagement spécifique, conçu par des bureaux d’études spécialisés. Cela inclura la définition claire des zones gratuites et celles attribuées à des concessions. Le projet met aussi l’accent sur l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite, ainsi que sur la gestion des activités nautiques, telles que les scooters des mers et les bateaux de plaisance.
« Préservation de l’environnement et respect du droit du citoyen à l’accès gratuit aux plages » est l’un des principes directeurs de cette réforme. Il s’agit de trouver un équilibre entre développement touristique et protection de l’environnement. Les autorités mettront en place des mesures strictes pour éloigner les eaux usées des plages et sécuriser les zones de baignade avec la présence d’agents de sécurité publique et de la Protection civile. Des postes de secours seront également installés pour garantir la sécurité des estivants.
Afin d’assurer le bon fonctionnement de cette nouvelle organisation, la ministre a évoqué l’implication d’entreprises publiques spécialisées dans le tourisme et les loisirs pour la gestion provisoire de certaines plages. Cela permettra d’éviter de priver les citoyens de l’accès à ces espaces en raison d’une incapacité administrative des communes.
Le projet d’amendement vise à établir une gestion plus rigoureuse des plages, avec des sanctions pour ceux qui ne respectent pas les règles, notamment ceux qui occupent illégalement les plages ou mettent en danger les usagers. En finalité, cette réforme devrait permettre de valoriser le littoral algérien tout en garantissant des conditions de sécurité et de propreté optimales pour les citoyens.








