Ces dernières années, les énergies fossiles sont remises en cause, notamment en raison du réchauffement climatique. Tenues pour responsables de la hausse des émissions de gaz carbonique, elles sont dans le collimateur de plusieurs organisations, États et militants écologistes.
Le débat fait rage en tout cas autour de l'avenir des énergies fossiles. Certains dirigeants, dont Emmanuel Macron, ont appelé à sortir du charbon avant 2030. D'autres veulent diminuer les investissements dans les hydrocarbures et mettre fin aux moteurs thermiques dans des échéanciers très courts. Pour les détracteurs des énergies fossiles, il est temps de passer aux alternatives renouvelables moins polluantes.
Le secrétaire général de l'Opep n'est toutefois pas d'accord avec cette perspective. Il a tenu à mettre en garde ceux qui se battent contre les énergies fossiles. Pour ce responsable, un monde sans pétrole aura des conséquences graves. Économie à l’arrêt, croissance freinée, santé en danger, trains et bateaux bloqués aux quais, pénurie des produits alimentaires et du matériel médical, industrie numérique et électronique en berne, c'est ce qui résultera du scénario défendu par les détracteurs des énergies fossiles, indique le SG de l'Opep.
Tout le monde veut voir les émissions de gaz à effet de serre réduites
Pour Haitham Al Ghais, les courants anti-fossile ne cessent de vendre au monde une image « idyllique » d’une planète sans l’or noir. Le pétrole reste donc une énergie cruciale pour l’économie mondiale. « Nous devons être prudents de ne pas mettre le présent en danger sous prétexte de sauver le futur. Il est crucial que nous appréhendions tous les innombrables avantages que le pétrole et les produits pétroliers qui en découlent continuent à fournir à notre civilisation », affirme le SG de l'Opep dans une contribution.
Haitham Al Ghais explique que sans l’or noir, l’humanité se retrouverait immobile, sans nourriture et sans accès aux soins, en raison de la pénurie en composant et intrants pétroliers. « Un monde sans kérosène, essence ou diesel ! Les voitures, les bus, les camions et autres véhicules à moteur à combustion interne seraient bloqués. Les avions cloués au sol. Les transports ferroviaires de marchandises et de voyageurs alimentés par le diesel s’arrêteraient. Les travailleurs se retrouveraient bloqués chez eux, L’industrie maritime, pivot crucial pour le commerce mondial et le transport de marchandises et de passagers, subirait des ravages incommensurables », écrit-il.
« Malgré ces réalités, des appels sont lancés pour stopper le pétrole », fustige ce haut responsable qui rappelle les slogans, tels que « Gardez-le au sous-sol » ou les appels à « ne pas investir dans de nouveaux projets pétroliers et gaziers » sous prétexte de lutte pour le climat.
Cette démarche vise à priver l’humanité d’un combustible aussi important pour le développement économique des pays et la prospérité des peuples, selon le secrétaire général de l'Opep qui souligne que « bien évidemment, tout le monde veut voir les émissions de gaz à effet de serre réduites. L’Opep estime que les solutions technologiques et les améliorations d’efficacité peuvent jouer un rôle vital. L’industrie pétrolière est déjà proactive à cet égard ».