Le gaz de pétrole liquéfié, ou GPL, est un mélange d’hydrocarbures légers utilisé comme carburant automobile. Il est choisi parce qu’il est moins polluant et moins cher que l’essence et le diesel.
Quand il s'agit du carburant, le terme utilisé est le GPL-c, une abréviation du « GPL carburant ». Ce dernier est de plus en plus utilisé en Algérie, notamment pour le fait que le pays soit un grand producteur de gaz. En effet, selon le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (CEREFE), le parc automobile national roulant au gaz de pétrole liquéfié carburant (GPL/c) a franchi le seuil d’un million de véhicules à la fin de 2023.
Le CEREFE a indiqué dans un rapport intitulé « développement de GPL-c et de GNC (Gaz naturel comprimé) en tant que leviers de la transition énergétique dans le secteur du transport en Algérie », que « le parc national roulant au GPL/c comptait 850.000 véhicules au premier semestre 2023 et devrait franchir le seuil d’un million à la fin de l’année 2023 ».
Hausse de la demande sur le GPL en Algérie
Le rapport note une « croissance fulgurante » de l’utilisation de GPL-c en Algérie, enregistrée à partir de 2015. Les algériens se tournent donc vers ce carburant suite à l’augmentation du prix à la pompe de l’essence et du gasoil, opérée à travers les lois de Finances de 2016, 2017, 2018 et 2020. La subvention accordée pour la fourniture et l’installation des kits GPL-c a également pesé dans le choix des consommateurs.
Il est à noter que, selon le CEREFE, le prix du GPL-c en Algérie est le moins cher au monde. Ce carburant est cédé aux utilisateurs à un tarif cinq fois moins cher que celui de l’essence et trois fois moins cher que celui du gasoil. Ces facteurs ont favorisé la hausse de la demande sur le GPL-c qui est passé de 290 Ktep (kilotonne équivalent pétrole) en 2015 à plus de 1800 Ktep en 2022.
Cette hausse de la demande sur ce carburant peu cher a permis aussi une baisse « significative » de la consommation de l’essence, passant de 4,4 millions de tonnes en 2015 à 3,3 millions de tonnes en 2022, soit des économies d’essence d’un peu plus d’un million de tonnes en 2022 par rapport à 2015, indique le rapport.