Le pétrole et le gaz sont des énergies qui demeurent incontournables dans le contexte actuel et le resteront encore pendant plusieurs années. Toutefois, les prix du pétrole et du gaz sont soumis aux aléas du marché. Actuellement, alors que les prix du pétrole remontent la pente après des pertes importantes, ceux du gaz continuent à flamber, atteignant leur plus haut niveau depuis le début de l'année.
Ce mardi 13 août, les prix du pétrole se sont ressaisis et ont renoué avec leur courbe haussière. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, est cédé à 80,05 dollars. Quant à son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), il est affiché à 79,92 dollars le baril. Ces prix ont encore glané 2 dollars par rapport au samedi 10 août.
Les prix du pétrole ont remonté « à cause de l'intensification des préparatifs militaires au Moyen-Orient », a estimé Claudio Galimberti, de Rystad Energy. En effet, « les turbulences géopolitiques, en particulier au Moyen-Orient, vont alimenter la volatilité du marché », ajoute-t-il.
Il faut dire que les tensions sont palpables dans cette région après la promesse de l'Iran de riposter contre Israël « pour l'assassinat d'un dirigeant du Hamas à Téhéran à la fin du mois dernier », rappelle le même analyste. Par ailleurs, cette relative montée des prix devra être freinée après une légère révision à la baisse des prévisions de croissance de la demande dans un rapport de l'Opep qui tempère par le risque géopolitique au Moyen-Orient.
Le pétrole et le gaz impactés par des conflits géopolitiques
« Les prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2024 sont légèrement diminuées de quelque 135 000 barils par jour », a, en effet, indiqué l'Opep le 12 août dans son rapport sur le marché pétrolier, principalement en raison des incertitudes qui touchent l'économie chinoise.
L'OPEP table désormais sur une demande de 104,32 millions de barils par jour pour 2024, et de 106,11 mb/j pour 2025. Cette légère baisse des estimations de la demande mondiale par le cartel du pétrole est toutefois jugée « beaucoup trop optimiste » par les analystes de DNB.
Concernant les prix du gaz, ils continuent de flamber pour des raisons géopolitiques. Les incursions ukrainiennes en Russie ont, en effet, fait repartir les cours du gaz à la hausse. Le contrat à terme du TTF néerlandais, la référence européenne, a atteint 40,06 euros le mégawattheure (MWh), son plus haut niveau depuis décembre 2023. Les prix du gaz ont ainsi augmenté de 12 % depuis le début du mois en cours. Toutefois, les prix restent loin des records de 2022, lorsqu'ils ont atteint un pic à près de 300 euros le MWh.