Les prix des énergies fossiles fluctuent considérablement ces derniers jours dans une conjoncture économique et géopolitique compliquée. Les prix du gaz et du pétrole ont pris des trajectoires opposées. Les cours du pétrole reculent sur les marchés mondiaux, alors que ceux du gaz sont en hausse.
Ce mardi 4 juin, les prix du pétrole se sont effondrés et sont passés sous la barre des 80 dollars pour la première fois cette année. L'or noir continue ainsi de subir la situation économique mondiale. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, est cédé à 78,45 dollars. Quant à son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), il est affiché à 74,22 dollars le baril.
L'effondrement des prix du pétrole est dû notamment à la décision de l'Opep+ de commencer à réduire progressivement une partie de ses coupes de production dès octobre. En effet, même si l'organisation a décidé de prolonger ses réductions de production en cours jusqu'à fin septembre, elle a également annoncé qu'à partir d'octobre ces réductions seront moins importantes.
Robert Yawger de Mizuho USA, explique les effets de la décision de l'Opep+ sur le marché en affirmant qu' « octobre est le pire mois pour ajouter des barils à la production. Ce n'est plus la saison des déplacements. Ils vont ajouter peut-être 100 000 barils par jour en octobre, si c'est le cas, personne n'en a besoin ».
« Ils auraient dû conserver ces barils, attendre le bon moment » pour les remettre sur le marché, ajoute-t-il en soulignant qu' « au lieu de cela, ils lâchent une bombe avec des mois d'avance et vous avez le prix du brut qui s'écroule de presque 4 % ».
Contrairement au pétrole, le gaz flambe
Alors que les prix du pétrole sont en chute libre, ceux du gaz flambent. Ils ont atteint leur plus haut niveau depuis six mois. Cette hausse fait suite à des perturbations de l’approvisionnement en provenance de Norvège, en raison d’une série de pannes.
Ainsi, l’indice néerlandais TTF Natural Gas Futures, la référence pour le commerce du gaz en Europe, est en hausse de 10,4 % à 40,94 dollars (37,78 euros) par mégawattheure (MWh) après la forte baisse des flux de gaz naturel norvégien. Les prix de référence du gaz au Royaume-Uni ont également grimpé de 15 % en raison de la paralysie de l’approvisionnement de la Norvège vers la Grande-Bretagne.