Lors d’une rencontre avec des médias nationaux le 22 mars, le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune a abordé plusieurs sujets stratégiques concernant les ressources naturelles de l’Algérie, notamment l’exploitation de l’uranium et le secteur énergétique.
Il a révélé que l’Algérie procède actuellement à « l’enrichissement de l’uranium à hauteur de 3 à 5 % à des fins civiles, particulièrement dans le secteur médical, avec la possibilité de l’exporter ultérieurement ». Il a précisé que ce processus pourrait ouvrir la voie à l’exportation de ce minerai dans le futur.
« Nous demeurons ouverts à des partenaires étrangers sérieux », a-t-il souligné en évoquant la possibilité de collaborations internationales. Toutefois, il a rappelé que les réserves d’uranium de l’Algérie ne sont pas comparables à celles du Niger, un autre pays d’Afrique reconnu pour ses ressources en uranium.
En plus de l’enrichissement de l’uranium, le chef de l’État évoque le secteur des hydrocarbures
En parallèle, Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé la volonté du gouvernement de développer la valeur ajoutée dans le secteur des hydrocarbures. Il a précisé que l’Algérie avait mis en place une politique visant à renforcer les activités de raffinage au niveau national. Cela a permis à l’Algérie d’arrêter l’importation de l’essence depuis 2022, et une mesure similaire sera appliquée au gasoil d’ici 2026. Cette politique vise à accroître l’autosuffisance du pays et à renforcer son indépendance énergétique.
En ce qui concerne le secteur gazier, le président a fait part de l’ambition de l’Algérie de doubler sa production de gaz naturel dans les cinq prochaines années, consolidant ainsi sa position en tant que « fournisseur très fiable » pour le marché européen. Il a ajouté que des efforts étaient en cours pour la construction d’un nouveau gazoduc, le South2 Corridor, qui reliera l’Algérie à l’Italie et à l’Allemagne.
Ce gazoduc servira non seulement à exporter du gaz naturel, mais aussi de l’hydrogène et de l’électricité, tant conventionnelle que non conventionnelle. Le président a également salué les relations historiques entre l’Algérie et l’Italie, particulièrement dans le secteur énergétique, en soulignant l’efficacité de ces partenariats.
Dans le domaine de l’industrie, le président Tebboune a salué les investissements italiens en Algérie, notamment dans le secteur de l’automobile, qui devraient permettre au pays de renforcer son industrie locale et de favoriser l’intégration nationale. Il a également annoncé la création de nouvelles opportunités d’investissement agricole, rappelant l’importance de diversifier l’économie nationale et de stimuler la production locale.
Sur le plan agricole, le chef de l’État a exprimé sa confiance quant à l’autosuffisance future du pays dans plusieurs produits. « L’autosuffisance sera totale en 2025 » pour le blé dur, a-t-il affirmé, ajoutant que l’Algérie devrait atteindre l’autosuffisance dans la production laitière d’ici deux ans grâce à un projet ambitieux à Adrar. Ce projet implique un partenariat avec des investisseurs qataris dans l’élevage bovin et la production de produits laitiers.
En résumé, le président Tebboune a réaffirmé les engagements du gouvernement algérien pour renforcer l’autosuffisance énergétique et agricole, tout en continuant de développer des partenariats internationaux dans des secteurs clés pour l’économie du pays.
