Sur le plan énergétique, l'Algérie a un énorme potentiel. En plus des énergies fossiles, le pays possède d'autres atouts pour développer les énergies renouvelables et les énergies durables. Pour l'avenir, l'Algérie ambitionne de devenir un hub énergétique majeur en Afrique.
C'est en tout cas ce qu'a affirmé le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, le 14 mai. L'Algérie devra donc se tourner vers d'autres sources d'énergie. Elle vise à développer le solaire, l’hydrogène, mais également l’introduction de l’électronucléaire civil dans la production de l’électricité.
« Le pays dispose des moyens nécessaires pour la concrétisation de son ambitieux programme de développement des énergies durables », a donc déclaré le ministre. Dans le cadre de la stratégie du gouvernement d'élargir le bouquet énergétique de l'Algérie et la diversification des ressources de production d’électricité, Mohamed Arkab a évoqué l’intention du pays d’aller vers l’exploitation de l’énergie nucléaire dans la production d’électricité en Algérie, dans les années à venir.
Nucléaire civil, hydrogène… L'Algérie veut devenir un important fournisseur de l'énergie, en Afrique
Sur ce dossier, le ministre a affirmé qu’« à long terme, le secteur prévoit même l’introduction de l’électronucléaire civil dans la production de l’électricité, une fois les conditions techniques et technologiques réunies ». Par ailleurs, le ministre a confirmé la volonté du pays de développer progressivement l’hydrogène pour son utilisation dans des secteurs à forte consommation d’énergie, tels que le ciment, les fertilisants, le verre et l’acier, en premier lieu.
Il a indiqué que l'Algérie compte développer de grandes capacités à long terme pour produire et exporter 40 TWh (environ 2 millions de tonnes) d’hydrogène et ses dérivés. Dans ce sens, Mohamed Arkab a également réitéré la volonté du pays de conquérir le marché international.
Il a rappelé les discussions en cours avec des partenaires européens pour la mise en place du corridor SoutH2. « L'Algérie participe activement aux discussions avec ses partenaires européens pour la mise en place du corridor SoutH2, un projet ambitieux pour le transport de l’hydrogène renouvelable de l’Algérie vers l’Allemagne, via la Tunisie, l’Italie et l’Autriche, en utilisant les gazoducs existants et/ou de nouvelles interconnexions », a déclaré le ministre.