L'Algérie est un pays riche sur le plan énergétique. En plus des énergies fossiles, dont il détient de grandes réserves, le pays veut désormais se tourner vers les énergies renouvelables, l'hydrogène vert, mais aussi l'énergie nucléaire.
En effet, l'Algérie vise à développer le solaire et l’hydrogène, mais également à introduire l’électronucléaire civil dans la production de l’électricité. C'est ce qu'avait affirmé le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, au mois de mai dernier. « À long terme, le secteur (de l'énergie, NDLR) prévoit même l’introduction de l’électronucléaire civil dans la production de l’électricité, une fois les conditions techniques et technologiques réunies », avait-il indiqué.
Toutefois, l'accès à la technologie concernant l'énergie nucléaire reste difficile. Pour changer la donne, le représentant permanent de l’Algérie à Genève, Rachid Belahdane, s'est exprimé lors de la deuxième session du comité préparatoire à la 11ᵉ conférence d’examen du traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP), prévue pour 2026. Il a notamment plaidé pour la levée des restrictions sur l'accès à la technologie nécessaire pour le développement du secteur.
Pour un meilleur accès aux technologies concernant l'énergie nucléaire
Rachid Belahdane a défendu le droit inhérent et inaliénable des États parties de développer, rechercher et utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, conformément à l’article 4 du traité de non-prolifération. « Tout en confirmant le droit souverain des États à développer leurs capacités nationales pour produire de l’énergie nucléaire dans le cadre de l’Agence internationale de l'énergie atomique et en conformité avec les dispositions du traité, nous insistons sur la nécessité de lever les restrictions concernant le transfert des expertises et des technologies aux pays en développement ». C'est ce qu'a déclaré le responsable algérien, en soutenant que le pays va œuvrer sans relâche pour lever les restrictions entravant le transfert des technologies aux pays en développement.
Par ailleurs, le représentant permanent de l’Algérie à Genève a également plaidé en faveur du désarmement nucléaire, de la non-prolifération et surtout de l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire. L'Algérie a réaffirmé, lors de cette deuxième session du comité préparatoire à la onzième conférence d’examen du traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP), son engagement à soutenir le traité et à promouvoir son universalité. Rappelons que le pays a signé le traité sur l’interdiction des armes nucléaires, affirmant ainsi son adhésion aux principes de désarmement et de non-prolifération.