Le Fonds monétaire international (FMI) a lancé une nouvelle série de consultations sur l’économie algérienne dans le cadre de ses échanges réguliers avec ses pays membres.
Ces discussions s’inscrivent dans une dynamique de suivi et d’évaluation des politiques économiques menées par les autorités algériennes. Une délégation de l’institution, conduite par Bahador Bijani, directeur exécutif et administrateur du groupe auquel appartient l’Algérie, ainsi que par le chef de mission du FMI, a été reçue par Salah Eddine Taleb, gouverneur de la Banque d’Algérie.
L’agence APS, citant un communiqué officiel, rapporte que cette rencontre a permis d’évoquer les axes de coopération entre les deux parties, notamment en matière « d’assistance technique et de renforcement des capacités ».
Les relations entre l’Algérie et le FMI sont essentiellement basées sur un cadre technique, l’Algérie ne sollicitant pas de financement auprès de l’institution en raison de sa situation financière favorable. L’économie algérienne affiche en effet des indicateurs macroéconomiques solides, notamment grâce à la réduction de sa dette extérieure et à une balance courante excédentaire.
Comme le stipule l’article IV des statuts du FMI, ces consultations annuelles permettent aux experts du Fonds de collecter des données économiques et d’échanger avec les autorités locales sur l’évolution des politiques publiques et leurs résultats.
Une économie en croissance avec des perspectives favorables selon le FMI
Lors des précédentes consultations, le FMI avait salué les performances économiques de l’Algérie, mettant en avant la croissance robuste du pays. L’institution a souligné « l’engagement des autorités en faveur des réformes, notamment les efforts visant à stimuler l’investissement, à améliorer la transparence budgétaire et à lutter contre les risques de corruption». Dans son dernier rapport, le conseil d’administration du FMI avait mis en avant une croissance importante en Algérie, portée par les secteurs de l’industrie, de la construction et des services.
Le FMI a également relevé la solidité financière extérieure du pays, avec un excédent de son compte courant et une inflation en ralentissement. L’institution prévoit que l’Algérie poursuivra sur cette lancée, à condition de maintenir des réformes structurelles profondes. Elle recommande notamment un rééquilibrage progressif des finances publiques et des efforts pour diversifier l’économie, améliorer le climat des affaires et attirer davantage d’investissements étrangers.
Dans ce cadre, le FMI encourage l’Algérie à renforcer son système statistique afin d’optimiser l’élaboration des politiques économiques. Cette amélioration permettrait une meilleure prise de décision et un suivi plus précis des réformes engagées. L’Algérie semble ainsi engagée dans une trajectoire de croissance durable, soutenue par une coopération continue avec les institutions financières internationales.
