La Banque Mondiale (BM) fait un suivi régulier des économies des pays du monde. Cette institution a déjà indiqué en 2023 que l’Algérie avait le potentiel pour diversifier son économie, de réduire sa dépendance des importations et d’augmenter ses exportations hors hydrocarbures. Dans un nouveau rapport, cette institution a salué les performances de l’Algérie et a émis certaines recommandations.
Économie : la Banque mondiale met en avant la solide performance de l’Algérie
L'économie algérienne réalise de bonnes performances ces derniers temps. Des performances mises en avant par les institutions financières nationales et internationales. La croissance est au rendez-vous et l'inflation recule. Dans son rapport datant du 18 novembre, la Banque mondiale a mis en avant la solidité de cette économie et a également préconisé la mise en place de certaines mesures.
Ce rapport indique que l'économie algérienne a « enregistré une croissance de 3,9 % au premier semestre 2024 par rapport à la même période de l'année précédente, malgré la baisse de la production d'hydrocarbures ». « Cette croissance diversifiée a été soutenue par un secteur agricole résilient », souligne encore ce rapport.
Concernant l'inflation, l'institution financière affirme que « le pays a connu une amélioration notable de la stabilité des prix, avec une inflation réduite à 4,3 % sur les neuf premiers mois de 2024, reflétant la stabilisation des prix des produits frais, la modération des coûts d'importation et un taux de change stable ».
Cependant, la Banque mondiale souligne que « la diminution des exportations d'hydrocarbures, l'augmentation des importations et la hausse des dépenses publiques ont réduit l'excédent du compte courant et accru le déficit budgétaire ». « Les réserves de change demeurent confortables, représentant l'équivalent de 16,2 mois d'importations de biens et services en septembre 2024 », ajoute la BM.
Les recommandations de la Banque mondiale
Pour l'année prochaine, « la reprise de la production d'hydrocarbures devrait entraîner une accélération de la croissance », selon cette institution qui fait remarquer qu' « une augmentation plus rapide des importations pourrait entraîner un déficit du compte courant et réduire les réserves de change ». Pour faire face à cette situation, l'institution préconise d'adopter « une politique de dépenses publiques prudente pour 2025 » afin de « réduire le déficit budgétaire » et « limiter l'augmentation de la dette publique ».
Concernant la diversification de l'économie algérienne, la BM souligne que « le potentiel de croissance des exportations hors hydrocarbures de l'Algérie est considérable ». « Diversifier les produits et les marchés d'exportation tout en augmentant la valeur ajoutée sera essentiel pour atteindre l'objectif du gouvernement de 29 milliards de dollars d'exportations hors hydrocarbures d'ici à 2030 », indique l'institution financière, soulignant qu'il « est prioritaire de mettre en place un cadre de politique macroéconomique axé sur le renforcement de la productivité des entreprises, l'amélioration de la compétitivité des exportations et une meilleure intégration dans les chaînes de valeur mondiales ».