À l’instar des autres économies mondiales, l’économie algérienne a été touchée de plein fouet par la crise sanitaire suivie de la guerre en Ukraine. Toutefois, cette guerre a eu un côté positif étant donné que l’économie algérienne est quasi dépendante des hydrocarbures. Toutefois, en raison de cette guerre, les produits alimentaires ont flambé sur les marchés mondiaux, ce qui a fait en partie exploser l’inflation en Algérie.
Il faut dire que l’Algérie continue de collectionner les bons points de la part des institutions financières internationales et nationales. En effet, dans sa note de conjoncture relative aux tendances monétaires et financières de l’économie algérienne au cours des neuf premiers mois de l’année 2023, la Banque d’Algérie a évoqué une « évolution positive » de la conjoncture macroéconomique en Algérie.
« Du côté de l’économie nationale, comparativement à la même période de l’année précédente, la conjoncture macroéconomique en Algérie reste marquée par une évolution positive », peut-on lire dans cette note.
La croissance de l’économie algérienne au rendez-vous
La note de la Banque d’Algérie indique que la croissance économique a été de 3% au premier trimestre 2023, alors qu’elle était de 2,4 % durant la même période en 2022. Le secteur des hydrocarbures a progressé de 1,4 % contre un ralentissement de 2,3 % au premier trimestre 2022. « Hors hydrocarbures, le produit intérieur brut a continué sa progression au premier trimestre 2023 avec une croissance significative de 4 % contre 3,9 % une année auparavant », souligne encore la Banque d’Algérie.
Au premier trimestre 2023, le secteur de l’industrie est celui qui a connu les meilleures performances avec une croissance de 6,1 % contre 4,2 % l’année précédente. Le secteur du « BTPH » a également connu une progression de son activité de 4,7 % en volume contre 3 % au premier trimestre 2022. Ces deux secteurs deviennent la locomotive de l’économie algérienne.
L’inflation reste toujours à un niveau élevé
Même si elle a légèrement diminué, l’inflation reste très importante en Algérie. Elle est passée de 9,71% en septembre 2022 à 9,55% en septembre 2023. Cette légère baisse est notamment due au ralentissement de la hausse des prix dans les groupes « Alimentation – Boissons non alcoolisées » et « Divers ». L’inflation pour le premier groupe est passé de 13,58 % à 13,28 %. Pour le deuxième groupe, elle est passée de 12,67 % à 8,46 %. Les deux variations sont calculées entre septembre 2022 et septembre 2023.
Cependant, en glissement annuel, l’indice national des prix à la consommation a augmenté de 8,84% en 2022 et en 2023.
L’excédent de la balance commerciale a diminué
La note de la Banque d’Algérie révèle qu’à la fin des neuf premiers mois de 2023, l’excédent du solde global de la balance des paiements a diminué. Cet excédent qui était de 11,9 milliards de dollars en septembre 2022 est descendu à 6,6 milliards de dollars en septembre 2023.
La baisse est expliquée par un « contexte caractérisé par une forte réduction de l’excédent du compte courant extérieur qui a enregistré une diminution de 7,8 milliards de dollars, passant de 13,5 milliards de dollars au cours des neuf premiers mois 2022 à 5,7 milliards de dollars à la même période 2023 ».
Il faut dire que la Banque d’Algérie souligne que « cette baisse est attribuable à la diminution des exportations de biens qui ont atteint 41,3 milliards de dollars à fin septembre 2023 contre 47,9 milliards de dollars à fin septembre 2022 et une augmentation des importations de biens qui sont passées de 28,9 milliards de dollars à fin septembre 2022 à 31,3 milliards de dollars à fin septembre 2023 ».
Aussi, en raison du « recul des cours mondiaux du pétrole, les exportations d’hydrocarbures ont baissé pour atteindre 37,4 milliards de dollars à fin septembre 2023 contre 43,4 milliards de dollars à fin septembre 2022 », ajoute encore la note de la Banque d’Algérie.
