La participation espagnole au salon de la production agro-alimentaire Djazagro 2025 a marqué une étape importante dans la relance des relations économiques entre l’Espagne et l’Algérie.
Pas moins de 25 exposants espagnols ont fait le déplacement pour présenter leurs produits et services, dans l’objectif clair de reprendre des parts sur un marché considéré comme stratégique. Ce retour en force intervient après un dégel progressif des relations bilatérales, et s’inscrit dans une volonté affirmée de renforcer la coopération économique.
Parmi les secteurs représentés dans le salon Djazagro, on retrouve la fabrication de machines industrielles, l’emballage et la production agro-alimentaire. Des entreprises comme Fanser, Maconse, Teycomur Maquinaria, Gritechs, Malofe et Serrano Foodtech ont mis en avant leur savoir-faire. Ces sociétés couvrent un large éventail d’activités allant des autoclaves aux lignes de conditionnement clés en main.
Selon le média espagnol La Opinion de Murcia, cette présence découle d’un effort structuré porté par la Chambre de commerce de la région de Murcia, en collaboration avec l’Institut espagnol de promotion extérieure (INFO) et soutenu par des fonds européens.
Participation en force des entreprises espagnoles à Djazagro 2025
La mobilisation espagnole ne s’est pas limitée aux entreprises privées qui participent à Djazagro 2025. L’autorité portuaire d’Almeria, par l’intermédiaire de sa présidente Rosario Soto, a tenu plusieurs réunions en Algérie, notamment à Alger et Oran, en présence de l’ambassadeur d’Espagne Fernando Calvo Sotelo et de représentants de l’ICEX. Rosario Soto a souligné que le port d’Almeria offre un « avantage compétitif géostratégique en renforçant les relations commerciales entre les deux rives de la Méditerranée ».
Elle a également précisé : « Nous avons commencé la visite à Alger où nous avons tenu des réunions avec les plus hautes autorités européennes et espagnoles en Algérie, l’ICEX et des hommes d’affaires algériens, avec lesquels nous avons analysé le positionnement géostratégique et logistique du port d’Almeria et le marché algérien afin de prospecter des opportunités d’affaires pour les entreprises européennes et le trafic portuaire, en tenant compte du fait que, selon les données de l’ICEX, 95% du commerce extérieur algérien se fait par voie maritime ».
Ce retour en force espagnol se fait dans un contexte de forte concurrence. D’autres pays comme la Chine, la Turquie et le Qatar convoitent également le marché algérien. Les autorités espagnoles semblent toutefois avoir bien perçu l’orientation actuelle de l’Algérie vers un modèle de partenariat fondé sur l’investissement productif et durable. Grâce à sa nouvelle loi sur l’investissement, l’Algérie propose des conditions attractives que les entreprises espagnoles veulent saisir, en misant sur un partenariat équilibré et à long terme.