Le Fonds monétaire international (FMI) a rendu ses conclusions finales sur les consultations menées en décembre 2023 avec l’Algérie au titre de l’article IV des statuts de l'institution. Cette dernière a mis en avant, dans un communiqué publié le 29 mars, les performances de l'économie algérienne, ainsi que ses lacunes.
« L'économie algérienne a connu une croissance de 4,2 % en 2023, une performance robuste due à un rebond de la production d’hydrocarbures et à de solides performances dans les secteurs de l’industrie, de la construction et des services », indique le rapport du FMI.
Concernant les équilibres budgétaires, le FMI a également donné son satisfecit. « La position extérieure est restée solide, avec un excédent du compte courant pour la deuxième année consécutive », constate le FMI.
L'institution souligne toutefois que « les pressions inflationnistes ont persisté (principalement en raison des prix élevés des produits alimentaires) et la politique monétaire est restée accommodante ». « On estime que le déficit budgétaire s’est creusé, quoique moins que prévu dans le budget révisé de 2023, en raison de taux d’exécution relativement lents », précise le FMI.
Pour l'avenir, l'institution financière indique que « les perspectives à court terme sont globalement positives, mais l’inflation reste préoccupante. La croissance réelle devrait rester forte en 2024, à 3,8 %, soutenue en partie par d’importantes dépenses budgétaires ».
Le FMI salue la croissance solide et durable de l'Algérie
En ce qui concerne le point faible de l'économie algérienne, le FMI indique que « l'inflation commencerait à ralentir, notamment grâce à la baisse des prix des produits alimentaires frais, même si son maintien à un niveau relativement élevé reste préoccupant ». Cela devra impacter les équilibres budgétaires. En effet, « l'excédent du compte courant devrait encore se réduire en 2024 à mesure que les prix des hydrocarbures baissent », souligne l'institution.
En conclusion, les administrateurs du FMI ont salué « la croissance solide et durable de l'Algérie et sa position extérieure, malgré de multiples difficultés économiques ». « Même si les perspectives à court terme sont globalement positives, l’inflation reste élevée et les risques baissiers, liés notamment à la volatilité des prix des matières premières et aux aléas climatiques, nécessitent une vigilance constante », ajoute le communiqué.
Les administrateurs ont également souligné « qu'une combinaison de politiques judicieuse, accompagnée d’une mise en œuvre soutenue de réformes visant à diversifier l’économie et à réduire les risques liés au climat, sera nécessaire pour garantir la stabilité macroéconomique et promouvoir une croissance inclusive et durable ».
Par ailleurs, les administrateurs du FMI ont salué « l'engagement des autorités en faveur des réformes, notamment des efforts visant à stimuler l'investissement, à améliorer la transparence budgétaire, à renforcer le cadre de LBC/FT et à lutter contre les risques de gouvernance et de corruption ».