L’Algérie se prépare à une phase de croissance économique modérée, mais significative, selon le dernier rapport de la Banque mondiale. Avec des taux prévus de 3,4 % en 2025 et 3,3 % en 2026, le pays s’inscrit dans une dynamique régionale où la croissance devrait s’accélérer dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord).
Une croissance alignée sur les prévisions régionales
La Banque mondiale prévoit dans son dernier rapport du mois de janvier une croissance globale de 3,4 % pour la région MENA en 2025, qui pourrait atteindre 4,1 % en 2026. Ces prévisions, bien qu’encourageantes, sont inférieures aux attentes initiales en raison de la prolongation des coupes de production pétrolière volontairement décidées par les pays exportateurs, dont l’Algérie.
En Algérie, le taux de croissance estimé pour 2024 est de 3,1 %, une légère progression par rapport aux années précédentes. Ce rebond repose sur une stabilisation des prix pétroliers et un assouplissement des politiques monétaires mondiales, mais reste vulnérable à la demande mondiale fluctuante pour les hydrocarbures, selon la Banque mondiale.
La croissance devant des facteurs d’incertitude et des défis
Malgré des perspectives globalement positives, plusieurs défis subsistent pour l’Algérie et la région MENA. Les incertitudes politiques et les tensions géopolitiques persistent, notamment dans des pays voisins touchés par des conflits prolongés. Ces contextes instables impactent directement les échanges commerciaux et l’investissement dans la région.
Les pays exportateurs de pétrole, dont l’Algérie, sont également confrontés à une possible baisse des prix et de la demande mondiale. Cette situation pourrait retarder la reprise économique et limiter les réformes structurelles nécessaires pour diversifier l’économie.
Une opportunité de transformation
Pour l’Algérie, ces prévisions de la Banque mondiale constituent une opportunité d’accélérer les réformes économiques et de diversifier ses sources de revenus. Alors que l’économie mondiale se stabilise avec une croissance prévue de 2,7 % en 2025 et 2026, l’Algérie pourrait tirer parti de cet environnement pour renforcer ses investissements dans les secteurs non pétroliers et améliorer sa résilience face aux fluctuations des prix de l’énergie.
Les efforts pour réduire la dépendance aux hydrocarbures, encourager les exportations hors énergie et attirer les investissements étrangers seront essentiels pour maintenir une croissance durable et inclusive. Dans ce contexte, la mise en place de politiques économiques adaptées sera un facteur clé de succès.
Avec une croissance modérée mais prometteuse, l’Algérie dispose d’une fenêtre pour consolider sa position économique tout en relevant les défis structurels et géopolitiques. Cette période de transition pourrait être déterminante pour son avenir économique à long terme.
