La loi de finances pour l’année 2024, table sur une croissance économique de 4,2%, en 2024. Tirée par des performances de tous les secteurs d’activité, notamment les services, l’agriculture, le BTPH et l’industrie, la croissance devrait connaître une progression importante. La Banque africaine de développement (BAD) a confirmé ce chiffre dans son dernier rapport publié vendredi 16 février.
Le rapport intitulé « Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique 2024 » souligne que l’économie africaine traverse une phase difficile. Il met en avant le ralentissement de l’élan de la forte reprise économique initiale de l’Afrique, après la profonde récession induite par la pandémie de la Covid-19.
Ce ralentissement est la conséquence d’une inflation élevée, d’un resserrement des conditions de financement et des risques importants liés à la dette et au climat. Pour le continent africain, la croissance du produit intérieur brut (PIB) réel a été de l’ordre de 3,2 % en 2023, contre 4,1 % en 2022. Pour 2024, elle sera de 3,8 %, un « taux généralisé dans tous les secteurs », selon la BAD.
Il faut dire que ce recul de croissance ne touche pas tous les pays. « 15 pays africains – menés par l’Ethiopie, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, Maurice et le Rwanda – ont affiché des augmentations de production de plus de 5 % », selon le rapport de cette banque.
La croissance algérienne en progression en 2024
La forte croissance de ces pays « reflète l’impact positif d’un rebond des dépenses d’investissement, d’une reprise soutenue du tourisme, d’une forte performance du secteur minier et des avantages de la diversification économique », explique la BAD qui souligne que « les économies du continent restent résilientes ».
Les pays d’Afrique du Nord devraient connaître une croissance de l’ordre de 3,9 % en 2024. Une croissance qui augmentera en 2025 pour atteindre 4,1 %. « Malgré la croissance prévue pour tous les pays de la région, les expansions sont modestes ou en retrait par rapport aux estimations de 2023 », souligne cependant ce rapport.
En détail, la croissance en Libye, estimée à 12,6 % en 2023, devrait tomber à 7,9 % en 2024 et à 6,2 % en 2025. L’Égypte devrait également enregistrer un ralentissement de la croissance qui passe d’une estimation de 4 % en 2023 à une estimation de 3,7 % en 2024. De son côté, l’Algérie verra son taux de croissance augmenter à 4,2 % en 2024 avant de retomber à 3,6 % en 2025, selon les estimations de la BAD.
Il faut souligner que l’Afrique reste cependant dans une bonne dynamique. Le continent devrait « compter 11 des 20 économies affichant la croissance la plus rapide au monde », indique la BAD. « L’Afrique reste la deuxième région ayant la croissance la plus rapide, après l’Asie », ajoute encore cette banque.
Le président de la République de la République a fait état d’un Pib de 400 milliards de dollars pour 2025. Un véritable bond en avant puisque ce sera tout simplement le double de celui enregistré en 2022.