La consommation de sucre est devenu « un problème sociétal » en Algérie, avertissent les spécialistes

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La consommation de sucre est devenu « un problème sociétal » en Algérie, avertissent les spécialistes
La consommation de sucre est devenu « un problème sociétal » en Algérie, avertissent les spécialistes | Econostrum.info - Algérie

L’hypertension artérielle, le diabète, les maladies cardiovasculaires, l’asthme, les maladies articulaires, sont les maladies chroniques les plus répondues en Algérie. Malgré le manque de statistiques, des spécialistes affirment que certaines affections, notamment le diabète, prennent de l’ampleur. En cause, la malbouffe et les excès de la consommation de gras et de sucre.

Le changement des habitudes alimentaires des Algériens a fait exploser certaines maladies dans le pays. Le constat est alarmant. Il a été au centre des préoccupations des médecins spécialistes lors d’un symposium sur « la prise en charge du diabète » organisé le 3 mai à Alger par les laboratoires Salem.

Les participants ont été unanimes à pointer du doigt l’alimentation des Algériens. « La malbouffe » et la consommation de sucre et de gras sont devenus « un problème sociétal », a averti le professeur Nassim Nouri, endocrinologue et spécialiste des maladies métaboliques au CHU de Constantine.

Pour les professeurs présents à ce symposium, la malbouffe et la consommation exagérée et sans limites de sucre par les Algériens sont des facteurs à risque qui favorisent le diabète, ainsi que les maladies chroniques. Considéré comme  « un tueur silencieux », le sucre n’apporte que des calories « vides » ou « dépouillées », expliquent les spécialistes.

Des taxes pour réduire la consommation de sucre

Amar Tebaibia, professeur en médecine interne à l’EPH de Bitraria, estime qu’« aujourd’hui, l’Algérien mange beaucoup plus de sucre. Cette addiction au sucre est devenue notre préoccupation majeure. Si l’on continue sur cette voie, elle sera la première menace sanitaire en Algérie ».

Tout en rappelant les chiffres alarmant du cancer, de l’hypertension artérielle et du diabète, le professeur considère que la progression annuelle et très rapide des maladies chroniques est « un désastre sur le plan de la santé publique ». « Le diabète et l’hypertension artérielle sont devenus de véritables problèmes de santé publique », indiquent les nombreux spécialistes présents au symposium.

Pour endiguer le phénomène de la surconsommation du sucre, le Pr Houssem Baghous, spécialiste en endocrinologie au CHU Mustapha Bacha, plaide pour la taxation de cet aliment, comme c’est le cas pour le tabac et l’alcool. « Taxer la mauvaise alimentation est une bonne ressource pour la santé. Il ne faut plus compter sur un financement classique, il faut chercher des niches de financement pour la santé afin de financer de nouveaux outils pour le traitement du diabète, de la cancérologie et des autres maladies chroniques », préconise-t-il.

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