La production de céréales en Algérie connait une hausse importante cette année. En effet, la saison est très bonne, selon les premières données révélées par les autorités algériennes et les organismes internationaux. L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a indiqué que la production s’annonce en hausse par rapport à la saison précédente en raison de l’augmentation des superficies emblavées et à l’amélioration du niveau des précipitations comparativement à la campagne 2022/2023.
Le Département américain de l’agriculture (USDA) a confirmé les bons chiffres réalisés par l'Algérie dans ce domaine. Il avait indiqué dans une publication datant du 10 mai que la production de blé devrait augmenter de 11 % en Algérie pour atteindre 3 millions de tonnes d’ici la fin de la campagne 2024/2025.
Cependant, malgré ces bons chiffres, les importations algériennes devront connaître une hausse importante par rapport aux années précédentes. En effet, selon l’organisation onusienne pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) le volume d’importations de l’Algérie en céréales devrait s’élever à 14 millions de tonnes en 2023/24. Ce volume devra légèrement évoluer pour l’exercice 2024/25 pour atteindre 14,1 millions de tonnes.
La production céréalière reste inférieure d’environ 22 % par rapport à la moyenne quinquennale
Les importations algériennes connaissent donc une hausse significative. Elles passent de 12,9 millions de tonnes de 2020 à 2022 à 14 millions de tonnes l'année en cours. Ce volume est « le plus élevé d’importations de céréales par rapport aux cinq dernières années », indique le rapport de la FAO. Les commandes de céréales demeurent élevées en raison d’une production nationale de céréale inférieure à la moyenne, affectée par des conditions de sécheresse, souligne encore cette organisation qui contredit ainsi le rapport du Département américain de l’agriculture (USDA) qui a mis en avant la bonne saison que connait l'Algérie.
En détail, les importations de blé, devraient s'élever à 8,7 millions de tonnes, selon La FAO. Ce chiffre représente 60 % du volume global des importations algériennes de céréales. Les importations de maïs devront atteindre 4 millions de tonnes, alors que celles de l’orge seront de 1 million de tonnes.
« Les céréales étant essentiellement pluviales, les rendements sont très variables en fonction de la quantité et de la répartition des précipitations », explique encore le rapport concernant la récolte des céréales d’hiver pour l’année 2024 qui a commencé en juin. Pour la FAO, les régions occidentales du pays, ont connu des précipitations irrégulières et inférieures à la moyenne depuis le début de la saison. Ceci « a eu des conséquences négatives sur la croissance des cultures », ajoute encore l'organisation.
« Au début du mois d’avril, les rendements devraient être proches de la moyenne dans les régions du nord-est et du centre, tandis qu’une production plus faible est prévue dans les régions de l’ouest du pays », constatent les rédacteurs dudit rapport qui indiquent que « la production céréalière reste inférieure d’environ 22 % par rapport à la moyenne quinquennale, principalement en raison d’une baisse de la récolte de blé qui représente 70 % de la production totale. Les cultures d’orge ont également été affectées par des conditions météorologiques sèches et la production devrait être inférieure à la moyenne quinquennale ».