Bureaux de change en Algérie : il faut réduire l’écart entre le taux officiel et celui du marché noir avant leur ouverture

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Bureaux de change en Algérie : il faut réduire l’écart entre le taux officiel et celui du marché noir avant leur ouverture
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Depuis 2016, le dossier des bureaux de change en Algérie continue d’alimenter les chroniques médiatiques. Promis depuis des lustres par les gouvernements successifs, la date de leur ouverture ne cesse d’être reportée. En effet, dans les dernières déclarations du ministre des Finances, Laaziz Faid, le 11 octobre 2023, il avait confirmé l’ouverture des bureaux de change avant la fin de l’année en cours.

Cette date a encore une fois été reportée. L’ouverture de ces bureaux devrait être concrétisée en 2024, avait affirmé à la mi-décembre le député Kamel Belkhadir, membre de la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN).

Cependant, rien n’est encore sûr, à en croire le ministre des Finances Laaziz Faid. En effet, ce haut responsable s’est prononcé sur cette question dans une interview accordée au journal arabophone Echourouk. Il a notamment conditionné l’ouverture de ces bureaux par la réduction de l’écart du taux de change entre le marché officiel et le marché noir.

Ouverture des bureaux de change en 2024 ?

« Pour éviter les expériences passées et garantir le succès de l’ouverture des bureaux de change, le gouvernement algérien a pris un ensemble de mesures structurelles qui contribueront à absorber l’argent qui circule sur le marché noir », a déclaré le ministre, en expliquant que « cela se fait en réduisant l’écart entre le marché officiel et le marché noir, ce qui aidera à diminuer l’attrait pour le marché noir et est considéré comme essentiel pour renforcer la confiance dans le marché officiel afin de garantir le succès de cette initiative ».

Le ministre a également souligné qu’ « en ce qui concerne l’ouverture des bureaux de change, il est important que cette opération soit ouverte et transparente, en fournissant des données précises et actualisées sur les transactions financières, ce qui aidera également à limiter la corruption en garantissant une infrastructure appropriée pour ces bureaux de change ».

Le ministre des Finances ne confirme donc pas l’ouverture des bureaux de change pour l’année 2024. Il n’exclut, toutefois, pas la concrétisation de ce projet. Cependant, vu les conditions qu’il pose pour que cette ouverture soit effective, il faut s’attendre que cela prenne beaucoup de temps. En effet, réduire l’écart entre le taux du marché noir et de l’officiel n’est pas une mince affaire, en sachant que cet écart ne fait que se creuser ces derniers temps.

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