Blé : les importations algériennes resteront élevées en 2024-2025, selon Global Agricultural Information Network (GAIN)

Portrait de Pika,, un homme avec des cheveux bruns bouclés et une barbe grisonnante, vêtu d'un polo bleu foncé, sur un fond dégradé allant de l'orange au rose.
Par Pika O. Publié le 18 avril 2024 à 15h58
Blé : les importations algériennes resteront élevées en 2024-2025, selon Global Agricultural Information Network (GAIN)
Blé : les importations algériennes resteront élevées en 2024-2025, selon Global Agricultural Information Network (GAIN) - © www.econostrum.info

L’Algérie est l'un des plus grands importateurs de blé au monde. Elle est classée deuxième en Afrique après l’Égypte. Sauf que ces dernières années, le recul de la production nationale est significatif en raison du manque de pluviométrie. Une situation qui a entraîné la hausse des importations.

En effet, les importations de blé ont connu une hausse significative pour l'année 2023-2024. Cette tendance devra se confirmer dans les deux années à venir. En effet, selon un rapport du Global Agricultural Information Network (GAIN), basé sur des données du Foreign Agricultural Service (FAS), relevant du Département de l’agriculture des États-Unis (USDA), les importations algériennes vont maintenir un niveau très élevé. Ainsi, au cours des campagnes commerciales de 2023-2024 et 2024-2025, une quantité à 8,7 millions de tonnes est attendue, soit une nette progression par rapport aux années précédentes.

Pourquoi cette augmentation des importations algériennes de blé ?

Cette hausse des importations est due principalement à la faible production nationale, conséquence du recul de la pluviométrie en Algérie. Ainsi, malgré les efforts du gouvernement pour renforcer la production locale des céréales, les prévisions du Foreign Agricultural Service (FAS) indiquent que la production de blé pour l’année commerciale 2024-2025 devrait se situer à 2,7 millions de tonnes. Une production qui recule d'un million de tonnes par rapport à l'année précédente.

« Globalement, le niveau des précipitations est insuffisant dans les principales zones de culture. La sécheresse a affecté environ 1,2 million d’hectares de cultures céréalières (soit environ 40 % de la superficie totale dédiée aux céréales) avec un déficit hydrique de 90 % enregistré dans la plupart des provinces du nord du pays », souligne encore le FAS.

L’Algérie est donc fortement dépendante des importations pour répondre à la consommation nationale de blé, qui s'élève en moyenne à 11 millions de tonnes. Pour la saison 2024-2025, le FAS prévoit des stocks de clôture à 5,4 millions de tonnes. Ce qui représente une légère hausse par rapport à l’année précédente. Il faut souligner que l'Algérie s'est tournée, ces derniers mois, vers le blé russe au lieu du français. Depuis le changement du cahier des charges pour l'importation de blé, la France en exporte, en effet, de moins en moins vers l'Algérie. Ces opérations sont même en chute libre.

Dans le détail, les exportations françaises de céréales, notamment le blé, vers l’Algérie, sont passées de 834 millions d’euros en 2022 à 166 millions d’euros en 2023, soit une baisse de 80 % en un an, selon les données livrées par les Douanes françaises dans la Lettre économique d’Algérie (une publication de la Direction générale du Trésor français).

Portrait de Pika,, un homme avec des cheveux bruns bouclés et une barbe grisonnante, vêtu d'un polo bleu foncé, sur un fond dégradé allant de l'orange au rose.

Pika O. journaliste francophone. Je couvre différents sujets d'actualité, notamment l'économie

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