L’Algérie est l'un des plus grands importateurs de blé au monde. Elle est classée deuxième en Afrique après l’Égypte. Ces dernières années, le recul de la production nationale est significatif en raison du manque de pluviométrie, ce qui a poussé le pays à importer encore plus. Toutefois, cette année, la saison est très bonne, selon les premières données révélées par les autorités algériennes et des organismes internationaux.
En effet, selon les premières estimations de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) de la récolte céréalière pour l’année 2023/2024, la production s’annonce en hausse par rapport à la saison précédente. Cela s'attribue à l’augmentation des superficies emblavées et à l’amélioration du niveau des précipitations comparativement à la campagne 2022/2023.
De son côté, le Département américain de l’agriculture (USDA) confirme les bons chiffres réalisés par l'Algérie dans ce domaine. Il a indiqué dans une publication datant du 10 mai que la production de blé devrait augmenter de 11 % en Algérie pour atteindre 3 millions de tonnes d’ici la fin de la campagne 2024/2025.
La production de blé en nette recul au Maroc
Le rapport de cette institution explique également cette hausse par une meilleure pluviométrie dans les zones de production du centre et de l’est du pays, où les précipitations ont été fréquentes. Cependant, l'USDA souligne que la superficie cultivée est restée inchangée à 1,8 million d’hectares. Il affirme que le rendement des cultures devrait augmenter de 11 % pour atteindre 1,67 tonne par hectare.
Ces chiffres, qui restent à confirmer, devront propulser l'Algérie au rang du deuxième producteur de blé en Afrique du Nord. Elle surclassera le Maroc et arrivera juste derrière l'Égypte. Concernant le Maroc, les chiffres de l'USDA sont plutôt pessimistes. En effet, cette institution prévoit une baisse de 40 % de la récolte de blé en 2024/2025, avec une production de 2,5 millions de tonnes et une réduction de 300 000 hectares des surfaces cultivées.
Le Maroc est, en effet, impacté par des sécheresses récurrentes ces dernières années. « Les pluies pendant les semis ont été particulièrement limitées et tardives au Maroc, ce qui a entraîné une réduction des semis jusqu’en janvier 2024. Alors que la grande majorité du blé est cultivée sans irrigation, une grave pénurie de précipitations dans les vastes régions de culture du centre et du sud du pays a réduit les perspectives de récolte », indique le rapport de l'USDA