La recrudescence des tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie ont un impact certain sur les échanges commerciaux. En effet, l’Algérie a rappelé son ambassadeur en France depuis plusieurs semaines. Ces tensions semblent impacter les échanges commerciaux, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement en blé. Dans ce secteur, La France ne fait que perdre des parts du marché algérien.
Blé : l’Algérie a cessé d’importer à partir de la France depuis plusieurs mois
En net recul sur le marché algérien, le blé français ne cesse de perdre des parts. La France est détrônée par la Russie et n'est plus le premier fournisseur de blé à l'Algérie. De plus, la situation des relations diplomatiques entre l'Algérie et la France n'est pas favorable au retour du blé français sur l'un des plus grands marchés d'Afrique.
Plus encore, la France n'a plus exporté de blé tendre vers l'Algérie depuis le mois de juillet. C'est ce qu'affirme le site spécialisé Terre-net dans un article intitulé « Les tensions avec l’Algérie freinent les exports de blé français ». Ainsi, l'Algérie, qui était la chasse gardée de la France dans ce secteur durant plusieurs années, tourne le dos à ce pays et préfère le blé venant de la Russie qui est devenu premier fournisseur de l'Algérie.
Le site spécialisé indique que les importations algériennes ne cessent de diminuer d'année en année ces derniers temps. L’Algérie achetait 2 à 6 Mt de blé français chaque année dans les années 2010, selon la même source. La situation a commencé à changer en 2021/2022 lorsque l'Algérie a importé autour de 1,8 Mt. Durant les compagnes 2022/2023 et 2023/2024, elle n'a importé que 1,6 Mt. La campagne en cours a vu une réduction drastique des importations algériennes. Les douanes françaises relèvent que le pays n'a importé que 31 500 tonnes avant que les importations ne s'arrêtent en juillet.
Le blé français avait déjà été exclu d'un appel d'offres algérien
Rappelons qu'au début du mois d'octobre, l’agence Reuters, avait affirmé que la France a été exclue d'un appel d'offres lancé par l'Algérie pour l'approvisionnement en blé. Cette agence avait indiqué que l’Algérie a exclu les entreprises françaises d’un appel d’offres pour l’importation de 500 000 tonnes de blé. Plus encore, elle a exigé que les entreprises participantes ne proposent pas de blé d’origine française. Reuters, qui cite « des sources commerciales », avait ajouté que cette exclusion est en relation avec la détérioration des relations diplomatiques entre les deux pays.
Cependant, il faut souligner que l'Algérie n'a pas confirmé cette information. « Le blé français n’était pas considéré comme compétitif dans l’appel d’offres de cette semaine en raison d’une mauvaise récolte et de prix beaucoup plus élevés qu’en Russie, désormais principal fournisseur de blé de l’Algérie », avait ajouté l'agence pour relativiser cette information. Il n'est donc pas confirmé que l'exclusion du blé français du marché algérien est liée aux tensions diplomatiques.